Depuis l’annonce de la fermeture des cliniques ne répondant pas aux normes, sur l’étendue du territoire guinéen par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, les réactions ne tarissent point.
De l’avis du président de la Fédération nationale des cliniques privées, les structures expertes du domaine sont carrément écartées du processus, pendant que des démarches sont en cours en vue de mettre fin à cette clandestinité.
« Nous sommes dans le processus. Nous avons fait une première assemblée constitutive pour un réseau national. C’est ce réseau qui va démasquer ce qui est bien, et ce qui est clandestin parce que nous sommes experts en la matière, pour ne pas confondre les cliniques qui fonctionnent normalement pour le bien-être de la population guinéenne à celles qui ne le sont pas. Je pense que la direction nationale des établissements hospitaliers publics et privés n’a pas été associée, parce que si elle a été associée, et qu’elle sait qu’on est dans une démarche logique, vers un processus qui met fin à cette clandestinité, elle n’allait pas nous dire de se réorganiser », a-t-il fait remarquer dans un entretien accordé à notre rédaction, ce jeudi 1er septembre 2022.
Dr Golé Béavogui soutient par ailleurs qu’un atelier de collaboration entre le ministère de la santé et ce réseau national des cliniques privées qui vient de naître aura lieu dans les jours à venir.
« Le ministère de la santé a même recruté un consultant international en la matière. Nous y participerons pour démasquer toutes les problématiques liées aux cliniques privées. Je veux parler de la fédération nationale des cliniques privées, qui a une expertise dans ce domaine », ajoute-t-il.
Pour en finir avec cette floraison des cabinets de soins non reconnus par l’État, ce médecin suggère que les agréments soient octroyés en fonction de la typologie de la pyramide sanitaire privée, tout en s’assurant du respect des principes établis.
« La pyramide sanitaire privée ressemble à celle publique, qui commence par des postes de santé dans les villages ou quartiers jusqu’au niveau des CHU », a-t-il expliqué.
Dans l’optique d’obtenir un résultat probant, Dr Golé Béavogui plaide pour l’implication des cadres de la direction nationale des établissements hospitaliers du pays.
« Sinon on risque de confondre les cliniques qui fonctionnent normalement aux cliniques clandestines. Si on ne fait pas attention, on risque de rater le résultat escompté », a-t-il alerté.
Hadja Kadé Barry