Le service de la médecine légale a désormais son propre siège logé au sein de l’hôpital Ignace Deen. Il s’agit d’un bâtiment qui servait auparavant de magasin de stockage de médicaments qui a été rénové, aménagé et équipé grâce au soutien financier de l’UNICEF, à travers sa représentation en République de Guinée.
La cérémonie de remise de ces locaux a eu lieu ce lundi 4 juillet en présence du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Mamadou Pethé Diallo. Ce nouveau local vient mettre fin à plusieurs années de galère de l’équipe de la médecine légale qui était, jusque-là, refugiée dans un local de 8 m².
Dans sa prise de parole, le professeur Hassane Bah, chef de ce service n’a pas manqué de faire remarquer toute la joie qui les anime. Selon lui, ces nouveaux locaux leur permet d’oublier l’ancien environnement dans lequel ils exerçaient qui rendait leur travail difficile et ne favorisait pas « le respect de l’intimité et la dignité des patients ».
Cependant, a-t-il poursuivi, professeur Hassane Bah a plaidé auprès des autorités du ministère de la santé, de procéder à l’affectation à l’intérieur du pays, des 12 médecins légistes récemment formés afin « d’assurer une décentralisation réussie de la médecine légale et également la couverture nationale ».
En prenant la parole à cette occasion, le ministre de la santé Mamadou Pethé Diallo a remercié l’institution onusienne pour son sens du devoir accompli. Poursuivant, le ministre Pethé a directement cédé à la demande du professeur Hassane Bah en acceptant de prendre très prochainement, un arrêté pour affecter ces médecins récemment formés. Il a ensuite plaidé auprès de l’UNICEF, « de créer les conditions adéquates de travail pour ces médecins afin de leur permettre d’exercer dans les zones où ils seront déployés » car le département lui, ne dispose pas de moyens pour le moment.
Pour sa part, le représentant pays de l’UNICEF, Pierre N’Gom dit espérer que « ce nouveau local contribuera à l’amélioration des conditions de vie des filles et des garçons victimes de violences sexuelles ». Il a ensuite plaidé auprès du ministre de la santé, au sujet de la délivrance des certificats médico-légaux dont l’accessibilité pose problème.
Pour lui, « l’inaccessibilité aux certificats médico-légaux fait que le service de prise en charge médicale, psychosocial et en assistance légale pour les 638 victimes de violences sexuelles dont 401 mineurs en 2021 n’étaient pas gratuite en 2021 », a-t-il lancé tout en espérant que dans un avenir proche, ce service sera gratuit.
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