Considérée comme l’une des maladies les plus répandues en Guinée, la drépanocytose touche de nos jours plusieurs enfants et adultes avec une douleur très intense.
Pour inverser cette tendance, L’ONG » SOS Drépano Guinée » en collaboration avec la fondation « Pierre Fabre » et « Douleur sans frontières » a entamé ce lundi 06 décembre 2021, à Conakry la formation des professionnels de la santé issus de différents domaines.
Pendant une semaine, ces spécialistes de la santé seront outillés sur les techniques d’une meilleure prise en charge de la douleur des drépanocytaires en Guinée.
Christiane Marandel Buisson, formatrice et membre de l’association » Douleur sans frontières », est revenue sur les thématiques qui seront enseignées au cours de cette formation.
« Douleur sans frontières » a pour but de lutter pour une meilleure prise en charge de la douleur. Que cette prise en charge soit globale non pas seulement avec les médicaments, mais tout un tas de techniques qui nous permettent d’améliorer cette prise en charge bien entendu aussi avec les molécules qui combattent la douleur. La thématique c’est une meilleure prise en charge, une meilleure compréhension. Déjà la compréhension ça passe par des phénomènes douloureux avec le départ. Comment ça se passe dans le corps humain et puis toutes les étapes qui peuvent arriver à définir et à comprendre l’expression de la douleur chez l’enfant et l’adulte », a-t-elle fait savoir.
Dr Mamady Dramé, président de l’ONG « SOS Drépano Guinée », un des initiateurs a décliné quelques raisons de la tenue de cette formation, avant de se réjouir des avancées sur le terrain dans le cadre de la lutte contre cette maladie
« Ce qui m’a amené à organiser cette formation, c’est de mieux prendre en charge la douleur des drépanocytaires. La douleur est ressentie pas seulement chez le malade drépanocytaire, mais par la famille et nous-mêmes les soignants, parfois de notre incapacité à pouvoir les soulager et de les mettre dans un état satisfaisant sans douleur. Aujourd’hui, la drépanocytose heureusement connaît assez de progrès, parce que le tabou qui disait qu’un drépanocytaire ne pouvait pas tenir plus 5 à 10 ans, de nos jours, il y a des drépanocytaires qui sont dans certains pays qui ont plus de 80 ans. Alors, il faut juste un suivi régulier, un dépistage précoce et la maîtrise de toutes les complications liées à cette maladie », a-t-il indiqué.
Puisque la lutte contre la drépanocytose est une affaire de tous, le ministère de la santé de son côté mène le combat à sa manière, affirme Dr Amadou Kaké, représentant du département.
« La drépanocytose fait partie des maladies chroniques non transmissibles. Donc, au sein de notre programme il y a une unité qui lutte contre la drépanocytose en Guinée. Ce programme a été mis en place lors de la restructuration du ministère de la santé et depuis, nous avons mis en place un plan stratégique national pour sensibiliser la population. Le ministère à travers le budget national de développement a acheté les médicaments pour lutter contre les maladies non transmissibles… », a-t-il dit.
A rappeler que la drépanocytose est une maladie génétique qui affecte les globules rouges. Elle peut entraîner des complications, parfois potentiellement graves, indiquent les spécialistes
Mama Adama Sylla