Dans le cadre de l’application des recommandations fournies lors de l’audit du programme d’appui à la réforme du secteur de la sécurité (PARS), prôné par le premier magistrat de la Guinée, le ministère de la Sécurité et de la protection civile, a procédé ce jeudi 13 septembre 2018, au lancement des opérations d’évaluation du personnel de la Police judiciaire.
La cérémonie a eu lieu à l’école nationale de police et de la protection civile située à Kagbélin, dans la préfecture de Dubréka en présence du ministre en charge de la Sécurité et de plusieurs officiers de la Police. Cette évaluation sera opérée par des partenaires français.
Pour l’objectif recherche de ce test, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Alpha Ibrahima Keïra, déclare : «C’est pour faire face à l’impérieuse nécessité de remettre sur les jambes, une Police judiciaire digne de nom et capable d’accomplir ses missions avec professionnalisme et en respectant les règles et procédures légales en la matière. Nous ne voulons plus d’amateurisme dans le travail de la Police judiciaire. Nous avons besoin d’officiers de la Police judiciaire formés et ayant les outils nécessaires pour accomplir sans faille et sans violation des règles et procédures pénales, la mission qui est la vôtre. Après ce test de sélection, nous allons voir sur le terrain dans la réalité, de nouvelles structures au sein de la Police judiciaire, telle que la police scientifique qui va être un outil redoutable sûr, de lutte contre la grande criminalité», a-t-il lancé.
Par ailleurs, le ministre a annoncé une éventuelle mise en place de structures qui vont lutter contre la délinquance financière, le trafic de stupéfiants et le trafic transfrontalier des êtres humains.
Pour sa part, le directeur national de la Police judiciaire, Abdoul Malick Koné, a rappelé la nécessité de la formation du personnel de l’institution qu’il dirige.
«Nous voulons offrir à notre population un environnement serin pour pouvoir vaquer à ses affaires mais aussi renforcer le lien entre la Police et sa population.
A la Police judiciaire nous facilitons le travail aux magistrats. Bien que nous ne soyons pas des justiciers, mais nous travaillons pour assoir une base saine pour que chacun puisse avoir le respect de ses droits tout en n’oubliant pas ses devoirs. Il faudrait qu’il y ait des gens aguerris, qui connaissent tous les aspects du Droit, la procédure pénale, mais aussi qui maîtrisent les procédures lors des différentes enquêtes, soient à la tâche. On ne veut pas voir des gens qui ne maîtrisent pas ces aspects. Parce que quand les problèmes ne sont pas résolus dans certains services de la Police, le dernier recours, c’est la Police judiciaire. Si ceux qui sont là, n’ont pas la capacité d’y être, c’est que la Police judiciaire n’est pas le service qu’il faut. Donc, nous voulons l’édification d’un Etat de Droit dans lequel tout le monde se sent à l’aise», soutient le Commissaire de Police.
Désormais à la Police judiciaire, l’obtention de postes de responsabilités, obéit à la condition d’acquisition de la formation requise.
Mamadou Sagnane