Les organisations professionnelles de la presse guinéenne musclent les réponses suite au démantèlement des émetteurs du Groupe de presse AfricVision, au brouillage des ondes des radios FIM FM et Djoma FM et la restriction des sites d’informations guinéens et des réseaux sociaux.
Il s’agit du boycott à partir de ce jour de toutes les activités du gouvernement et les autres organes de la transition jusqu’à la levée de toutes les restrictions ; une journée sans presse le mardi 23 mai 2023 (de 5h à 00h) ; le Boycott de la Semaine Nationale des Métiers de l’information et de la Communication (SENAMIC), une marche de protestation le jeudi 1er juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national, pour ne citer que ceux-là.
Pour le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) Sékou Pendessa, toute la corporation est menacée, elle va donc livrer une bataille sans précédent.
«Nous sommes face à un danger commun, lorsqu’un média est fermé, côté patronat c’est un seul directeur général ou PDG qui souffre, mais chez les employés il y aura une dizaine qui sont au chômage. C’est dire que nous devons tous nous lever pour défendre notre corporation, il ne s’agit pas seulement de défendre le patron, c’est toute la corporation qui est menacée. Donc pas de recul, nous allons livrer une bataille sans précédent. Nous avons été touchés dans notre dignité par un autre ennemi de la presse qui vient d’être déclaré tout à l’heure. Pour rien au monde on ne se laissera faire. Ceux qui savent qu’ils ne pourront pas tenir la course c’est le moment de se retirer. Nous allons prendre une vitesse incroyable. La marche est prévue pour le jeudi 1 er juin», a-t-il lancé ce lundi 22 mai à la maison commune des journalistes, au cours d’un point de presse des organisations professionnelles des médias.
Saidou Barry