Le mémorandum adressé au président de la République par une frange de la jeunesse du Konia, à charge contre Sékou Souapé Kourouma, membre de la direction nationale du RPG Arc-en-ciel, a suscité pas mal de réactions cette semaine au sein de l’opinio.
Chez nos confrères de Djoma FM où il était invité vendredi 28 août 2020 dans l’émission «On refait le monde», le principal concerné a répondu aux auteurs de ce mémorandum dont le contenu a été jugé haineux et conflictogène.
Sékou Souapé Kourouma n’a pas manqué de faire la leçon au gouverneur de N’Zerekoré Général Mohamed Gharé, qui a transmis ce mémo au Chef de l’État.
« Jusqu’à présent à ce je sache, Cécé n’est pas condamné. Et donc, il a la présomption d’innocence… Est-ce que aller dans le village de quelqu’un qui est dans les liens de la prévention, constitue un délit ? Je ne suis pas allé dans sa cellule à Kankan, je suis allé dans son village… Je suis militant depuis 1987, je sais très bien le travail d’un militant ou d’un responsable par rapport à son parti. Quand la direction du parti envoie ses responsables ou ses militants dans une zone, c’est pour faire venir même ses adversaires au parti. C’est cela le travail du militant. Et comment faire venir les autres quand on ne parle pas avec eux ?
Qu’est-ce que les gens veulent reprocher ? Ou bien ils ne veulent pas que d’autres personnes viennent au RPG ? Ce qui parlent là, s’ils connaissaient très bien le parti, ils n’auraient pas parlé comme ça ! Et puis, quand nous avons été à la négociation, il n’y a pas eu une jeunesse Guerzé ou Konia. Il y a eu collectif des jeunes, qui englobait l’ensemble des composantes ethniques de N’Zerekoré. Je me sentais trouver dans mon devoir de faire venir tout le monde dans le parti. Les gens dont il est question, je n’ai rencontré aucun », a opposé Sékou Souapé Kourouma.
Comment réagi-t-il à la transmission de ce mémo à charge contre lui par le gouverneur ?
« Ça ne fait ni chaud ni froid. En tout cas, le président ne m’en a pas parlé. Au-delà même de ma personne, je pense que quand on est à un certain niveau de responsabilité, il y a certains trucs qu’on évite de remonter au chef. Moi, je ne me reproche de rien. Si c’était à reprendre, je le recommencerai. À sa place (le gouverneur Ndlr), je ne me serais pas comporté comme ça. Parce que, quand dans une région, on cherche l’unité, s’il y a des démarches qui tendent vers la division, je pense que quand on est responsable, on doit éviter cela », a-t-il fustigé.
Mamadou Sagnane