Le processus de récupération des biens de l’État entamé par la junte au pouvoir à travers son ministère de l’habitat et l’urbanisme continue de susciter le débat et chacun y va de son commentaire.
Réagissant au micro d’un de nos reporters ce mardi 22 février 2022, le président de l’UMP a d’entrée énuméré les failles juridiques dans le processus.
« Je crois qu’il y a deux victimes, Doumbouya est victime parce qu’il a engagé des reformes, qui sont soutenus par tout le peuple de Guinée, la boussole de la transition est symbolisé par la justice. Mais, sauf que dans la pratique de la récupération des biens, l’État a vendu son domaine privé qui est inaliénable, maintenant c’est une question de droit et d’éthique. Ceux qui ont acheté n’avaient pas l’éthique de le faire, parce que c’est eux qui se vendaient, mais ils avaient le droit d’acheter parce que le vendeur a le droit de vendre. Alors, l’État doit ester en justice parce que dans sa dimension privée il est sujet de droit, les citoyens sont des sujets de droit. L’État devrait porter plainte à la justice pour annuler d’abord tous les actes de vente, il prend un décret pour abroger le décret qui favoriser la vente, ensuite suivre les procédures d’annulation des titres fonciers pour récupérer ses biens », a-t-il fait savoir.
Siddighy Diallo, estime donc que le processus de récupération des biens doit concerner tous ceux qui occupent des domaines de l’Etat.
« Les personnes qui ne veulent pas quitter aujourd’hui, ne sont pas fondées de droit parce qu’un acte administratif est exécutoire après recours, si l’Etat prend une décision administrative complètement erronée, la loi dit un bon citoyen exécute la décision administrative et fait le recours pour l’attaquer pour être rétabli dans ses droits. Tous les biens de l’État qui sont exfolier doit être rendu. Nous soutenons la récupération des biens de l’État, on ne peut gérer le bien de l’État se le revendre et dire qu’on est en droit », a-t-il lancé.
Hadjiratou Bah