En cette période de carême musulman teintée de crise sanitaire due au Covid-19, la ville de Siguiri et la sous-préfecture de Kintigna, réputées être les plus électrifiées de la région administrative de Kankan, sont frappées de plein fouet par des délestages.
Le débrayage d’un groupe de techniciens, tous des bénévoles issus de la communauté en serait la principale cause comme l’explique, le maire de la commune urbaine de Siguiri.
« Selon les conventions, la SAG (Société Anglo Gold Ashanti) avait accepté de prendre en charge ces quatre éléments. Ils sont restés comme ça. Finalement la SAG s’est dissociée de ces éléments », a expliqué El hadji Koumba Sékou Magassouba, joint au téléphone par Mosaiqueguinee.com.
Une réunion s’est tenue mercredi entre le maire et les membres du comité de gestion de la desserte en électricité mais aucune piste de solution n’a été trouvée.
Actuellement, tous les regards semblent être tournés vers l’autorité préfectorale pour un retour normal de l’électricité aussi bien à Siguiri-centre que dans le Bouré.
Cette période de délestages coïncide avec le mois saint de Ramadan, symbole de la flambée des prix sur les produits alimentaires plus convoités comme la protéine animale, le riz, le lait et le sucre.
Récemment, Koumba Sékou Magassouba a échangé avec les responsables des boucheries sollicitant faire une augmentation du prix sur le kg de viande.
Les bouchers auraient alors invoqué la chute du franc guinéen face au franc Cfa, monnaie de la République du Mali d’où les bétails sont importés.
Le maire a rejeté en bloc, toute idée relative à une quelconque augmentation du prix de la viande qui se vend actuellement à 3O mille francs, le kilogramme.
Dans la foulée et avec le même ton, le locataire de la mairie de Siguiri, s’est entretenu avec les membres de la chambre préfectorale du commerce de Siguiri.
« On ne peut pas laisser les populations à la merci des commerçants », a martelé El Hadj Koumba Sékou Magassouba, pour marquer sa totale désapprobation à la flambée des prix dans sa sphère géopolitique.
Selon certaines sources, le prix d’un sac de riz de 5O kg est passé de 290 à plus de 32O mille francs guinéens, dans cette agglomération minière de l’Est du pays.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com