Construit grâce à la coopération canadienne, le bureau du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) sis à Donka est actuellement occupé par le groupe du très influent secrétaire général Aboubacar Soumah. L’autre équipe dirigeante du SLECG élue en mai dernier et dirigée par Kadiatou Bah est déterminée à occuper les locaux du SLECG qu’elle réclame.
La nuit dernière, des hommes proches de dame Kadiatou Bah ont défoncé les portes d’entrée du bureau du SLCEG pour en prendre le contrôle. Il y a eu de la bagarre et du vol, selon une source au sein de l’USTG. Des gendarmes sont actuellement sur le dossier.
Après sa dissidence, Aboubacar Soumah a été exclu en janvier 2018 du SLECG (après une première exclusion fin 2017) par Louis M’Bemba Soumah, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, et Souleymane Sy Savané, secrétaire général du SLECG d’alors.
Le 6 août dernier, le meneur de la récente grève dans le secteur éducatif qui a ébranlé le gouvernement a annoncé la désaffiliation du SLECG de l’USTG, sa centrale syndicale, déjà orpheline de la Fédération Syndicale Autonome des Banques, Assurances et Microfinances de Guinée (FESABAG). Sans doute, l’USTG est une coquille vide sans le SLECG et la FESABG.
Après la crise de leadership, le SLECG est en proie de nouveau à un litige de siège. La justice est interpelée.
Le mouvement syndical guinéen est en déflagration. Ses dirigeants mènent une guerre d’égo et de leadership sans précédent. Le Premier ministre Ibrahima Kossory Fofana a appelé récemment à la refondation du syndicalisme en Guinée. La réalité lui donne raison même si l’inter-centrale CNTG-USTG (Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée et Union Syndicale des Travailleurs de Guinée) ne veut pas en entendre parler.
Mamady 2 CONDE