Sorel Keita, président du Collectif guinéen pour la transition (CGT) basée en Europe et d’autres guinéens de l’étranger ont été les derniers à être reçus ce mercredi 15 septembre par le colonel Mamady Doumbouya, dans le cadre des consultations nationales entre le CNRD et les forces vives de la nation.
Après avoir échangé quelques mots avec les nouvelles autorités du pays, Sorel Keita dit être rassuré et estime qu’aucun guinéen ne devrait rester en marge de cette révolution.
« Le colonel a fait des déclarations formidables depuis le coup de force. Mais en réalité, ses déclarations ont été suivies d’actes et d’effets, notamment vous le savez, la libération de tous les prisonniers politiques sans conditions. Et cela nous a touchés au collectif pour la transition en Guinée, parce que vous n’êtes pas sans savoir que depuis le mois d’avril au Sénat français, nous avons lancé une campagne pour la libération de tous les prisonniers politiques. Et donc lorsque quelqu’un arrive au pouvoir, qu’il libère ces prisonniers, nous n’allons pas faire la fine bouche, nous allons nous réjouir et c’est pour ça nous nous réjouissons des premiers actes pris par le colonel. (…). Nous avons pris acte du chemin intéressant qu’il est entrain de prendre, mais que nous espérons qu’il continuera sur ce chemin là. Parce que finalement ce pays a trop souffert, ce pays mérite d’être sauvé, et il sera sauvé par tous ses enfants, mais il sera sauvé surtout par ceux qui le dirigent, si les dirigeants ne sont pas bon, rien ne sera possible. Parce qu’en Guinée, il y a quand même un système et ce système là il est très puissant. Ce système on le retrouve dans tous les rouages de la société, et c’est contre ce système tous ensemble, nous devons lutter pour qu’il y ait moins de pauvreté, qu’il y ait moins de violence, qu’il y ait moins d’injustice, de népotisme et que les guinéens puissent vivre heureux dans leur Pays. Et que le guinéen le plus malheureux soit notre boussole, les plus pauvres doivent être nos préoccupations. Nous devrions nous occuper des gens les plus malheureux. Et lorsque nous arriverons à faire en sorte que les guinéens les plus pauvres vivent bien, nous tous nous vivrons bien », a-t-il lancé.
MohamedNana & Alhassane Fofana