Visé par une convocation de la direction de la police judicaire, Soria Bangoura, tête de liste de l’UFDG, à la mairie de Matam, ne semble point, outre mesure, ébranlé.
Comme à son habitude, il se montre toujours pas tendre à l’égard du président Alpha Condé et de sa gouvernance.
Mais depuis le samedi dernier, il semble avoir franchi un palier supplémentaire dans ces critiques au vitriol contre l’actuel locataire du palais Sékoutoureya dont il a mis en cause les origines.
Dans un bref entretien qu’il a accordé à mosaiqueguinee, ce matin, il signe et persiste : «Dire qu’Alpha Condé est d’origine Burkinabè, je ne sais pas en quoi ça dérange. Quand on a dit à Obama qu’il n’est pas américain, il a sorti son acte de naissance. Sarkozy qui a une origine hongroise n’a pas été empêché d’être président de la république. Donc, rappeler l’origine de quelqu’un, je crois que ça fait partie de l’histoire», insiste encore Soria Bangoura.
D’ailleurs, la tête de liste de l’UFDG à Matam aux dernières communales, pense à une chasse aux sorcières, à géométrie variable : «Ils veulent éliminer un candidat qui peut gagner, quand l’imam de Kindia parle, on ne l’interpelle pas. Quand Ousmane Kaba parle, on ne l’interpelle pas et Bangaly Kourouma aussi. Aujourd’hui, on a deux types de guinéens, et c’est créer par le Chef de l’Etat qui est garant de l’unité nationale, c’est ce que nous condamnons», renchérit-il.
Dans le même entretien, Soria Bangoura dénonce sa convocation avant de se targuer d’une protection du code électoral.
«La pyramide est inversée, le motif devrait être notifié dans la convocation, ça n’a pas été fait…Et il est aussi dit qu’aucun candidat pendant le processus ne peut être interpellé, c’est mentionné dans le code électoral. La Guinée va à l’envers, ceux qui sont chargés de faire respecter le droit, font exprès» a-t -il ajouté, avant d’annoncer qu’il répondra à sa convocation à la DPJ le lundi.
Saidou Barry