En publiant, hier, lundi 18 Janvier, l’architecture du nouveau gouvernement, le Président de la République a ainsi vendu la mèche sur l’identité de la plupart des personnes devant faire partie de la nouvelle équipe gouvernementale en gestation.
L’attente aura été sans doute vaine. Les discours hardis tenus par le Chef de l’exécutif, pour annoncer la grande rupture, n’ont eu d’effet que cet espoir éphémère nourri dans les temps par les Guinéens.
A bien lire la structure qui a été enfin jetée à la figure de ceux qui attendaient nettement mieux, on pourrait affirmer sans l’ombre d’un doute, que l’essentiel de l’équipe sortante sera reconduite.
Mieux, la nomenclature a été faite, non pas suivant la hiérarchie des postes régaliens. Cela a été fait par contre suivant le titre des occupants.
Pour preuve, des ministères régaliens, tels que ceux des affaires étrangères, de la justice, de l’intérieur et de l’administration du territoire, sont très loin derrière les ministères de l’industrie, de l’assainissement, de l’environnement, de la culture, qui occupent le haut du tableau.
Le titre de ministre d’Etat qui sera collé aux futurs occupants de ces portefeuilles, a bouleversé la préséance universellement reconnue dans la nomenclature.
En effet, on est à mesure de dire, que Tibou Kamara, bardé du titre de ministre d’Etat, devrait rester à l’industrie et ainsi n0 2 du gouvernement.
Il pourrait en être de même pour Aboubacar Sylla, Papa Koly Kourouma, Oyé Guilavogui et Bantama Sow, respectivement à la tête des ministères des transports, de l’assainissement, de l’environnement et de la culture.
L’autre fait symptomatique d’un travail bâclé, est le fait que le secrétariat Général du Gouvernent a été superbement ignoré dans l’acte de restructuration.
Bref, il est difficile de croire, que le suspense et l’expectation, ont été volontairement prolongés, que pour nous livrer un travail aussi tiré par les cheveux.
Il serait aussi difficile, à cet effet, de continuer à caresser le rêve d’un véritable renouveau.
En attendant de connaitre les visages qui vont composer la nouvelle équipe devant traduire en acte concret « le «gouverner autrement», cher au Président de la république, ce refrain, plutôt ce slogan prend déjà un sérieux coup, qui lui retire sa plus grande substance.
Mamoudou