Le Conseil National de la transition, (CNT), a entamé le mardi 21 février 2023, le Symposium sur le constitutionnalisme en vue de rédiger une nouvelle constitution qui mettra fin à la période de transition et qui va favoriser un retour à l’ordre constitutionnel.
Plusieurs acteurs de la vie nationale ont été conviés à cette cérémonie, mais cela ne fut pas le cas de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’homme et citoyens. Alseny Sall, de la cellule de communication de l’organisation salue tout de même l’initiative.
« Nous pensons que c’est une bonne chose qu’on commence enfin à évoquer les questions essentielles qui s’inscrivent dans le cadre d’un retour à un ordre Constitutionnel normal, car pour nous, une transition c’est avant tout une période d’exception ayant pour vocation principale de débloquer un processus politique et d’organiser des élections afin de permettre au peuple de choisir librement ses dirigeants. Et comme vous le savez avant le 5 septembre 2021 notre pays était plongé dans une crise politique profonde se traduisant par un blocage du processus politique créant un climat de tension débouchant souvent à des violences engendrant des violations des droits de l’homme. En tant qu’organisation citoyenne, ce processus pour la rédaction de notre nouvelle Constitution nous intéresse donc à plus d’un titre. Car comme vous le savez, la Constitution est cette Loi suprême qui définit l’orientation de notre régime politique et organise les pouvoirs publics. Elle garantit également les droits et libertés des citoyens », a dit l’activiste des droits de l’homme.
Il rappelle plus loin que la Guinée n’est pas confrontée à un problème de constitution, mais plutôt à un problème de leadership.
« Concernant la rédaction de cette nouvelle Constitution, je voudrais faire cette remarque, je pense que fondamentalement depuis 2010 la République de Guinée n’a pas un problème de Constitution mais plutôt un problème de leadership lié aux personnes en charge de garantir le respect de la Constitution car à mon sens la Constitution du 07 mai 2010 reste toujours une des meilleures en termes garantie pour le respect des principes démocratiques, des droits et libertés de citoyens. Bref, quelle que soit la beauté de nos textes de lois, aussi longtemps que nous n’aurons pas des dirigeants soucieux pour leur respect, nous avancerons en reculons », a indiqué Alseny Sall.
Hadjiratou Bah