Malgré l’existence d’un système d’alerte précoce et de réponse rapide, géré par WANEP, la Guinée a connu des troubles politiques et sociaux, qui ont conduit à des morts et à la destruction d’édifices publics et privés.
A en croire un spécialiste du maintien de la paix, qui était l’invité de l’émission « Pacte Social » sur FIM Fm, ces violences n’ont pas eu lieu parce que le système d’alerte précoce est inefficace.
Touré Bachir, juriste publiciste, internationaliste et spécialiste du droit du maintien et de la consolidation de la paix estime que l’appropriation de ce système par les autorités Etatiques pourrait permettre de prendre les choses en main, avant l’éclatement des conflits.
« La redynamisation du système d’alerte précoce est indispensable dans le pays, pour nous permettre d’anticiper certaines situations qui ont tendance à déboucher en situation de conflits armés ouverts. Mais il n’y a aucune appropriation nationale aujourd’hui du système national d’alerte précoce. Pourtant l’Etat est membre des organisations internationales, telles que l’union africaine et la CEDEAO. Et ces organisations disposent d’un système d’alerte précoce. Donc, il est important qu’on ait une certaine visibilité interne. Qu’il y ait une appropriation nationale du système d’alerte précoce pour qu’on puisse désormais transformer les foyers de tensions en espace de pacification avec les infrastructures de paix (…). Il faut que l’Etat s’approprie du système d’alerte précoce, il faut que l’Etat s’investisse à fond en mettant des moyens nécessaires pour la formation de personnels qualifiés. Parce que l’analyse des situations n’est donnée à tout le monde… », a-t-il sollicité.
Pour le juriste publiciste, la défaillance du système d’alerte précoce aujourd’hui, n’est pas imputable aux structures qui font la prévention, mais aux autorités Etatiques qui ne réagissent pas rapidement pour gérer les cas identifiés.
Mosaiqueguinee.com