La ville de Kankan est en ébullition. Rues bouillonnantes de véhicules sonorisés appelant à la réception, des véhicules d’officiels en provenance de Conakry, de jeunes gens en tee-shirts favorables à une nouvelle constitution, du tricolore national le long des principales artères, des réunions informelles ici et là, des pickups bondés de bérets rouges de la garde présidentielle, voilà autant de signaux inhabituels qui dissipent tout doute et présagent de l’arrivée certaine du Président Alpha Condé dans cette capitale de la savane Guinée, ce samedi,23 novembre.
Parmi les nombreux ministres déjà arrivés sur place, figure Sanoussi Bantama Sow, en charge des spots, de la culture et du patrimoine historique.
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, ce vendredi, il a déploré et condamné les récentes attaques perpétrées contre le cortège du PM Ibrahima Kassory Fofana dans la ville de Labé.
Sanoussy Bantama Sow a invité les uns et les autres à privilégier le dialogue.
« Je déplore ce qui s’est passé à Labé. Le Kissien de Kissidougou ou de Guékedou, est chez lui à Koundara, à Koubia ou à Lélouma. Le peulh de Koubia est chez lui à Yomou, est chez lui à Siguiri… Donc, chaque guinéen doit éviter la violence. Nous avons voté en 1958 contre la colonisation. Donc, tous les guinéens sont égaux sur le territoire de la Guinée. Donc, évitons la violence. Mais au-delà, le premier ministre est, après le Chef de l’Etat, au niveau de l’exécutif, le numéro 2. Donc, aucun citoyen ne peut dire qu’on peut empêcher le premier ministre d’aller là où il veut. Vraiment, c’est déplorable et je condamne avec la dernière énergie », a-t-il déclaré.
A propos des velléités en cours au sujet d’une éventuelle nouvelle constitution qui seraient à l’origine de ces incidents, Bantama Sow renchérit.
« Je crois que c’est le débat d’idées. C’est le débat de programmes de société (…). J’espère que les auteurs de ces violences vont se ressaisir, tirer les leçons pour ne plus que cela se répète. Ceux qui disent qu’ils sont pour une nouvelle constitution, n’ont qu’à trouver les arguments qu’il faut pour convaincre le peuple. Ceux qui disent ‘’Non » à une nouvelle constitution, doivent avoir les arguments, organiser des tables-rondes, organiser des conférences, organiser même s’il le faut, du porte-à-porte pour expliquer aux guinéens qu’on n’a pas besoin d’aller à une nouvelle constitution », a conclu le ministre guinéen des sports, de la culture et des patrimoines Historiques.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaïqueguinée.com