Bah Oury, leader du parti UDRG, membre du comité d’organisation de la manifestation ayant occasionné le massacre du 28 septembre 2009 au stade du même nom, était à la barre hier lundi 20 mars 2023.
Dans sa déposition, le vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée à l’époque des faits, a apporté certaines précisions sur le contenu de son procès-verbal, notamment le rôle qu’a joué l’ancien aide de camp du capitaine Dadis Camara pour sauver les leaders politiques.
Les nouvelles déclarations de ce grand homme politique provoquent un grincement des dents du côté de la défense, de l’ancien chef de la junte guinéenne d’alors.
« Nous avons écouté avec une attention particulière la déclaration de M. Amadou Oury Bah, nous étions surpris de constater une évolution dans son audition. La déclaration de M. Bah hier est contradictoire avec celle consignée à son procès-verbal du 4 avril 2011 », fustige d’entrée de jeu maître Antoine Pépé Lamah, qui s’est entretenu avec un de nos reporters ce mardi 21 mars 2023.
Pour cet avocat de Dadis Camara, cette autre victime de ce carnage historique se révèle « acharné contre son client, mais ne dispose d’aucune preuve pouvant l’incriminer ».
« En tout état de cause, la défense de Dadis est satisfaite puisque M. Bah Oury n’a pas été en mesure de citer le seul acte matériel répréhensible imputable au président Moussa Dadis Camara », se réjouit cet avocat au Barreau de Guinée, qui se montre désintéressé par les propos de Bah Oury vis-à-vis de Toumba Diakité.
« Pour le reste, M. Bah Oury est libre de soutenir que M. Aboubacar Toumba Diakité est un prophète ou un envoyé de Dieu. Ce n’est pas notre problème! », a-t-il asséné.
Hadja Kadé Barry