Depuis plusieurs décennies, notamment avec l’arrivée du multipartisme intégral dans les années 90, le Landerneau politique guinéen a été animé par des figures de proues. Il s’agit entre autres, des feux Siradiou Diallo et Bah Mamadou. Deux leaders originaires du Fouta-Djalon.
Dans leur quête du pouvoir, ils ont fait preuve de combativité avec tact et ténacité. Certes, la victoire ne leur a pas souris. Néanmoins, ils ont eu le mérite de sauver des vies humaines.
Car, à la place des rapports de force avec leurs cortèges de morts, ils ont toujours choisi des méthodes plus subtiles pour se faire voix.
Aujourd’hui, il suffit de voir le nombre de personnes tuées durant cette dernière décennie pour mesurer l’étendue des conséquences innombrables des erreurs de votre combat politique.
Face au président Alpha Condé vous avez choisi des méthodes qui endeuillent constamment des familles. Or, en politique ou en affaire, on doit toujours apprendre de ses erreurs (l’expérience).
De cette expérience, on exploite d’autres stratégies gagnantes. La victimisation nourrit la haine et contribue au repli identitaire.
Pour beaucoup, on ne peut pas être l’un des artisans du coudéisme sous le général Conté et s’opposer à un troisième mandat d’Alpha Condé ! Quelle incohérence !
Il y a certes, la volonté politique. Mais, il y a aussi et surtout, la réalité politique.
Et comme le disait l’autre, » le monde est vieux. Mais l’avenir sort du passé ». Il va falloir avoir raison gardée.
A défaut de passer le témoin à la nouvelle génération au sein du parti, il faut plutôt intégrer le système pour » placer » ses hommes.
Cela représente deux avantages : permettre au parti de souffler et préparer les prochaines échéances électorales dans la sérénité. Ensuite, permettre à vos cadres de se faire une santé financière. Histoire de diminuer vos charges.
Car, malheureusement, la culture de la fidélité politique est sérieusement éprouvée par la précarité.
Voici là, quelques solutions non exhaustives susceptibles d’être mûries dans votre combat. Ce qui est évident, vos militants, notamment, la communauté Peulh continue de payer lourdement vos erreurs répétées en politique. Ils méritent mieux.
Ibrahima Prince Diallo Journaliste et technicien de radio