Apparemment, le mini stade de Dapompa dans la commune de Matoto est devenu un fonds de commerce pour la jeunesse du quartier en cette période de campagnes électorales au compte de ses communales. Ce week-end, les jeunes de ce quartier ont été formels. Désormais, tout leader devant battre campagne sur leur stade dont l’entretien n’est assuré que par eux, doit payer une forte somme qu’ils verseront dans leur caisse.
La candidate de la Guinée Audacieuse, Domani Doré qui a servi de cobaye dans cette commune a été la première à payer cet argent exigé par les jeunes avant qu’elle n’ait l’accès audit terrain.
«Juste après la publication du décret portant ouverture et clôture de la campagne électorale, nous jeunes de Dapompa avons automatiquement convoqué une réunion d’urgence pour décider de l’utilisation de notre stade par les différents leaders politiques. La cour de ce stade a été construite grâce à nos différentes contributions… C’est une occasion qui nous est offerte pour manger l’argent des politiques. Durant ces deux semaines, tout leader politique qui viendra ici pour tenir un meeting, sera obligé de payer un montant allant d’un (1) à cinq (5) millions de francs guinéens», a déclaré Mohamed Souaré, président de la jeunesse de Dapompa.
Par ailleurs, Sékou Soumah le porte-parole de la jeunesse, dit que ce montant varie en fonction de la taille des formations politiques.
«Certains grands partis politiques payeront le double de cette somme votée à l’issue de notre réunion. Avec ces montants, nous allons refaire complètement notre stade», a averti le porte-parole des jeunes de ce quartier.
Pour sa part, le premier responsable du secteur qui s’est rendu sur les lieux, après avoir donné raison à la jeunesse de sa zone, a invité celle-ci à faire preuve de responsabilité. «Vous avez tout à fait raison. Sauf que ce n’est pas la manière de le réclamer. Rien ne se gagne dans la violence. Ce terrain appartient bien sûr à la jeunesse, mais vous avez trouvé cette terre ici, et vous la laisserez ici », a conseillé le chef de secteur, Kandé Sylla devant ces jeunes visiblement remontés.
A travers cette déclaration de la jeunesse de Dapompa qui est, on n’en peut plus claire est un message fort qui est envoyé aux acteurs politiques du pays et apparemment, ces jeunes ne comptent pas y renoncer.
Bouka Barry