L’arrêté conjoint des deux ministres en charge de l’Economie et des Finances et de la Communication, imposant aux radios et télévisions privées de verser à l’OGP 10% des frais de leurs prestations publicitaires, qui vient s’ajouter à la fermeture de certaines radios privées pour non-paiement de redevances, ne laisse pas les associations de presse indifférentes.
Une assemblée générale de l’Union des Radios et Télévisons Libres de Guinée (Urtelgui), élargie aux autres associations de presse, notamment l’Association Guinéenne des Editeurs Indépendants (AGEPI), s’est tenue ce vendredi au siège de l’AGUIPEL.
«Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour : la redevance des radios privées et l’arrêté conjoint des deux ministres. Il y a eu un tour de table, chacun a donné son point de vue. Nous sommes arrivés à des décisions.
La première est que nous rejetons l’arrêté conjoint signé par la ministre de l’Economie et des Finances et son collègue de la Communication, relatif aux tarifs publicitaires des médias privés.
Pour nous c’est un arrêté illégal qui n’a aucun fondement juridique ni dans la constitution ni dans la loi organique. Parce que l’OGP (Office Guinéen de Publicité Ndlr) a changé de statut juridique, ce n’est plus une entité de l’Etat, c’est une société anonyme comme d’autres radios. Donc il ne nous appartient pas et nous pouvons poursuivre cet arrêté au niveau de la chambre institutionnelle de la Cour suprême », a déclaré Moussa Iboun Conté, président de l’AGEPI.
Au cour de cette rencontre, les membres de ces associations de presse ont réaffirmé leur intention de profiter de la journée nationale de la presse promise par le président Alpha Condé, pour débattre avec l’exécutif, de tous les problèmes dont-ils souffrent.
Mais, disent-ils, si la pression de l’Etat , qui n’est pas loin maintenant d’être un acharnement contre la presse privée, continue, les associations pourraient bouder cette journée.
Aissata Barry