En marge du 36 sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, les chefs d’États ouest Africains ont tenu un sommet extraordinaire où plusieurs décisions ont été prises contre les juntes de la Guinée, du Mali, et du Burkina Faso.
Pour le cas précis de la Guinée, la conférence a décidé de maintenir les sanctions déjà existantes et une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires.
Une décision que Taliby Dabo, membre du bureau politique du RPG arc en ciel ne prend pas du tout au sérieux.
« Cette CEDEAO parle de plusieurs manières, je pense que tous ses dires-là ne se recoupent pas. Moi, j’ai un doute sur la CEDEAO, parce que c’est la même CEDEAO qui avait interdit aux gens à sortir, mais les gens continuent à sortir, moi je ne peux pas croire à cette interdiction. Je ne sais même pas comment cette CEDEAO fonctionne, je crois qu’il y a de la division au sein de la CEDEAO ; il y en a qui sont pour le CNRD, et d’autres sont contre le CNRD. Tant qu’ils ne se comprennent pas, je pense qu’on va continuer à parler de sanctions, mais ces sanctions ne verront pas le jour ; donc, il faut que la CEDEAO soit tout à fait clair, lorsqu’elle décide, il faut que cette décision soit conforme à la réalité, mais il ne faut pas verbalement décider et que dans la pratique qu’on ne sente pas cette décision. Je crois que c’est ce qui va calmer le jeu. C’est ce qui va faire que tous les guinéens soient satisfaits », a laissé entendre le politique.
Pour Taliby Dabo, seul un dialogue inclusif pourra mettre fin à la crise politique en Guinée.
« Le dialogue inclusif, n’est pas de la mer à boire ; si on veut bien que le dialogue ait lieu, il suffit seulement un seul pas pour qu’il y ait dialogue inclusif, mais aussi constructif, c’est ce que nous demandons et je crois que les autorités vont bien réfléchir à cette dernière sortie de la CEDEAO pour rappeler les acteurs à se mettre autour de la table pour qu’ils s’entendent parce que sans dialogue je ne vois pas d’issue », a-t-il prévenu.
Hadjiratou Bah