Au Tchad, la tension semble montée vendredi 2 avril, à plus d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle. Le domicile de l’opposant Saleh Kebzabo, qui a retiré sa candidature face au président sortant Idriss Déby Itno en lice pour un sixième mandat, a été encerclé par les forces de l’ordre et de sécurité.
Le président de l’UNDR voulait tenir un meeting en face de chez lui pour appeler les Tchadiens au boycott du scrutin du 11 avril. Meeting interdit par les autorités au motif que l’opposant n’est plus candidat à la présidentielle.
Au moins une vingtaine de pick-up de policiers anti-émeutes sont donc arrivés devant la résidence de Saleh Kebzabo. Selon un membre de l’entourage de l’opposant présent sur place, les policiers lourdement équipés ont pris position vers 14 heures.
La police a délogé les journalistes venus pour couvrir le meeting de l’opposant qui appelle les Tchadiens au boycott du scrutin. Les forces de l’ordre se sont finalement retirées dans la soirée. Saleh Kebzabo est monté au créneau pour dénoncer «un rétrécissement de la démocratie au Tchad».
De son côté, le porte-parole du MPS, le parti au pouvoir, condamne cet appel au boycott, estimant qu’il est «inadmissible de vouloir mettre le pays à feu et à sang» selon les termes de Jean-Bernard Padaré.
RFI