Depuis quelques jours, le convoyeur et aussi le port minéralier de la société minière Chalco sont à l’arrêt du fait de la manifestation des communautés des sous-préfectures de Tamita et de Lisso dans la préfecture de Boffa, qui exigent de cette entreprise, le respect du contenu local.
Réagissant sur cette actualité, le Directeur général adjoint de Chalco, Sékou Tounkara soutient ne pas savoir ce que les populations de ces localités appellent contenu local. À date, fait remarquer ce responsable, la société Chalco n’a pas d’interlocuteur au sein de la communauté en dépit de sa volonté d’échanger avec elle.
« Pour l’instant, nous n’avons pas d’interlocuteur au sein de la communauté. Notre seul interlocuteur reste la préfecture parce que la communauté elle-même n’arrive pas à désigner qui peut parler en son nom ; chaque jour, ce sont des nouvelles personnes. Le préfet est actuellement à pieds d’œuvre pour faire la médiation entre la société et la communauté. Mais croyez-moi, même le préfet a du mal à désigner qui est le porte-parole et à qui il peut s’adresser », a-t-il expliqué d’entrée.
Poursuivant, notre interlocuteur affirme que la société dont il est le DGA, ne se reproche rien dans cette affaire car, celle-ci ne peut en aucun cas se substituer à l’État.
« Je pense que cette histoire de contenu local, les gens en ont fait une chanson mais dans le fond, ne savent pas exactement c’est quoi le contenu local. Est-ce que le contenu local veut dire que la société ne doit employer que les fils de la localité ou que les contrats de sous-traitance ne doivent être attribués qu’à eux même s’ils n’ont pas la compétence requise. C’est quoi le contenu local ? C’est la question que je me pose aujourd’hui. J’ai l’impression que la question de contenu local n’est pas perçue de la même façon par les communautés, les sociétés et l’État. Nous estimons être dans la légalité. Maintenant, c’est normal que la communauté ait des attentes, mais des fois, il ne faut pas confondre la société à l’État. Nous ne pouvons pas nous substituer à l’État », a-t-il ajouté.
Interrogé par mosaiqueguinee.com, le préfet Colonel Mamadou Ciré Bah a confié être en route pour rejoindre la base de la société Chalco pour échanger avec ses responsables afin de dissiper la crise.
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