La commune rurale de Koyamah, zone frontalière avec le Liberia, vit depuis la matinée de ce mardi au rythme d’une violence aux relents intercommunautaires. A l’origine, ce sont deux camps qui s’affrontent autour dun domaine cultivable. Il s’agit de la communauté Toma et Tomamania qui réclament chacune un bas-fond. Une partie de désherbage du domaine litigieux a provoqué une vive tension dans cette localité au sud du pays. Jusqu’à la mi-journée, un bilan provisoire faisait état de plusieurs blessées par balles, à coup de machette, et des dégâts matériels importants.
La présence des force de l’ordre venues de Macenta n’a pas permis de ramener le calme dans la cité, du moins pour l’instant.
«La violence ne fait que monter. Depuisle matinjusqu’à maintenant nous sommes très inquièts. Des renforts de trois à quatre pick-up sont venus de N’zérekoré et Macenta. A l’instant dont je vous parle, 12 personnes sont encore blessés par balle et la plupart estévacuée à l’infirmerie du camp d’infanterie de Koyamah et à l’hôpital de Nzérekoré. Les deux communautés ne veulent rien entendre», explique Jean Délamou, un conseiller à la commune de Koyamah.
Une source hospitalière du côté du centre de santé de Koyamah, parle de 54 blessés graves dont deux morts.
Selon nos informations, les notables de Macenta sont appelés à mener une médiation entre les deux communautés pour mettre fin à ce vieux conflit.
Alexis Kolié