C’est le chargé de la communication du ministère de la justice qui a confié cette information à notre rédaction.
A en croire Lansana Traoré, le gouvernement guinéen n’a jamais donné son aval pour la tenue du procès des massacres du 28 septembre 2009, au mois de mars, ce lundi 21 mars 2022.
Pourtant lors son séjour à Conakry, le bureau du procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), avait exhorté les autorités guinéennes de procéder à l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre 2009 plus tard au mois de mars.
« La CPI avait demandé à ce qu’on tienne le procès des massacres du 28 septembre 2009 au mois de mars. Mais sauf que, l’Etat guinéen n’avait pas donné son aval. Parce que les autorités guinéennes étaient en train d’évaluer la possibilité de tenir le procès et il se trouve qu’ils avaient décidé que ce procès se tienne dans le local du tribunal ad hoc qui est en chantier. Parce que tenir un procès de telle envergure dans la salle d’audience de la cour d’appel, ça veut dire que les procès en appel ne pourront pas se tenir et le procès des massacres du 28 septembre, c’est un procès qui peut prendre des mois. C’est pourquoi, le président de la transition et le ministre de la justice s’étaient entendu à ce que le bâtiment qui est en chantier se termine pour ouvrir ce procès. Aujourd’hui d’ailleurs, les travaux de construction de ce bâtiment sont à 79% d’évolution », a apporté comme précision Lansana Traoré.
12 ans, après cet événement qualifié de « crime comme l’humanité », aucune justice n’a été rendue et les victimes continuent s’impatienter.
Aïssata Barry