Malgré la décision des autorités de la transition qui ordonnent la levée des barrages sur l’ensemble des routes du pays à l’exception de ceux se trouvant au niveau des frontières, force est de constater que cette mesure du CNRD n’est pas complètement suivie à travers le pays.
C’est en tout cas cette révélation qui a été faite par le maire de la commune urbaine de Thianguèl-bori dans la préfecture Lélouma, dans la localité de Sita.
« Là où ils étaient au début, ils se sont déplacés de là-bas vers un autre lieu maintenant. S’ils font de ça leur habitude, on sera obligé d’agir afin qu’on puisse savoir si eux, ils ne sont pas concernés par cette mesure pourtant qu’ils sont en Guinée et ce sont encore des militaires guinéens. Donc, il faut qu’ils se conforment à la décision gouvernementale et qu’ils comprennent que la Guinée est en phase de changement et que ce changement, c’est nous tous qui doivent le faire, cela nous incombe tous donc, y compris eux les agents des forces armées. Car c’est en appliquant les lois de la République, qu’on va aider à faire développer le pays. Je ne me suis pas rendu là-bas, mais ces derniers jours, un enseignant qui est de Koundara venait à Thianguèl Bory ici où il réside et dès qu’il est arrivé à ce niveau, on l’a interpellé pour des raisons disent-ils, d’assurance et ils lui ont coupé un reçu. Malgré mon intervention, l’agent avec qui j’ai d’ailleurs échangé au téléphone m’indique que c’est seulement son colonel qui peut faire annuler le reçu. Qu’il va falloir donc, que le monsieur paie. Finalement, il m’a communiqué un numéro sur lequel j’ai effectué un dépôt de 100.000 francs guinéens. On voudrait donc savoir s’ils ne sont pas concernés par la mesure de lever de barrages, car ils fatiguent vraiment les gens sur cette route », a dénoncé Mouctar Sentou Bah.
Al Hassan Djigué