A la suite du procureur de la République qui a requis une amende de cinq (5) millions GNF contre le journaliste Amadou Diouldé Diallo, poursuivi pour offense et atteintes au chef de l’Etat, ses avocats ont pris la parole pour leurs plaidoiries.
Le bâtonnier Mohamed Traoré qui est intervenu en premier ressort a d’abord déploré le fait que dans la procédure, le parquet de Dixinn n’ait pas fait application de la loi sur la liberté de la presse.
« En plaçant Amadou Diouldé Diallo en détention préventive, le procureur a fait une mauvaise application de la loi sur la liberté de la presse », déclare-t-il.
S’agissant de la détention préventive, l’avocat avec insistance, a indiqué que la loi sur la liberté de la presse ne définit pas la détention provisoire. « Il n y a pas de peine privative de liberté en la matière».
En plaçant le prévenu en détention pendant 48 jours, Me Mohamed Traoré estime que Sidy Souleymane N’Diaye est passé à côté de plaque sans être recadré par le juge d’instruction en charge du dossier qui agit au gré des humeurs du procureur.
Contrairement au procureur qui a demandé que Amadou Diouldé Diallo soit retenu dans les liens de la prévention avec le paiement d’une amende de cinq millions fg pour offense et atteintes au président de la république, Me Mohamed Traoré a indiqué que lorsque son client dit que le président Alpha Condé veut exterminer la communauté Peulh, celui-ci a tout juste voulu tirer la sonnette d’alarme. Car dit-il : « la violence par les mots se concrétise par des actes ».
En lieu et place de sa détention, il estime que le prévenu devrait plutôt être défendu et protégé.
Son confrère Thierno Souleymane Baldé s’est tout juste contenté de demander au procureur de faire application stricte de la loi. « La loi doit être appliquée dans l’intérêt de tout le monde »
Ils ont ainsi plaidé non coupable et invité le tribunal a renvoyé leur client des fins de la poursuite. « Libérez le, il est innocent, il n’a rien fait », a invité Me Alseny Aïssata Barry
La défense a enfin invité le tribunal à mettre l’affaire en délibéré sur siège, à défaut, mettre leur client à leur disposition en attendant la décision du tribunal.
Alhassane Fofana