Le président du parti GDE, Aboubacar Soumah a comparu à l’audience correctionnelle du tribunal de première instance de Mafanco, pour répondre des faits violence et de menaces contre le journaliste Ahmed Camara chroniqueur à la radio Espace, ce mardi 21 juin 2021.
Dans sa déposition, l’ex député uninominal de Dixinn, a rejeté en bloc les faits mis à sa charge.
Il a toutefois précisé que ce sont les propos injurieux d’Ahmed Camara dans l’émission les Grandes gueules qui ont exacerbé sa colère, au point de mettre la main sur les épaules de ce dernier.
« Lorsque j’ai dit à l’émission que je n’ai jamais soutenu le projet de troisième mandat, Ahmed Camara a dit, ne les écouter pas, ce sont des politiciens de menteurs, bordels, malhonnêtes. Je lui ai dit de ne pas m’insulter, je suis de très loin plus âgé que lui. C’est ainsi que j’ai posé mes mains sur ses épaules. Et c’est en état de colère que j’ai posé ma main sur ses épaules. Sur l’honneur je ne l’ai pas secouée au point d’enlever les boutons de sa chemise », a-t-il déclaré à la barre.
Selon lui, a l’issue de ces altercations, il a été invité par le directeur général de la radio, qui lui a d’ailleurs présenté ses excuses.
« On est sorti de la maison (espace) en amis. Le DG a demandé à ce qu’on trouve le prix de la cola pour moi j’ai dit que je ne croque pas alors, ils ont trouvé une bouteille d’eau (…) Mais, j’ai été surpris de voir les pickups chez moi », a-t-il ajouté.
A la question du représentant du ministère public, de savoir si le prévenu a menacé Ahmed Camara en disant qu’il va régler son compte. Aboubacar Soumah a répondu avoir plutôt dit qu’il va engager des actions judiciaire contre lui.
Pour le ministère public, en lieu et place d’agir, le leader politique devrait plutôt libérer le studio, tout en précisant qu’il détient des pièces à conviction qui ont été versées aux dossiers, et qui le permettront, au moment venu d’asseoir sa conviction.
Quant à eux, les avocats de la défense se sont plutôt interrogés sur l’auteur de la plainte, déjà qu’Ahmed Camara qui aurait déjà désisté, a brillé par son absence, ainsi que les témoins.
Pour eux, l’interpellation d’Aboubacar Soumah tend à ternir l’image politique de ce dernier.
Selon l’un d’entre eux d’ailleurs, le directeur général de la radio aurait dit qu’il n’a porté aucune plainte mais qu’ils ont présenté leurs excuses à M. Aboubacar Soumah.
La phase de réquisition et de plaidoiries viennent d’être entamée.
A suivre !