Foniké Manguê, Djanii Alfa et Billo Bah ont comparu à l’audience correctionnelle du TPI de Dixinn, ce vendredi 08 juillet 2022. Successivement, les trois ont rejeté en bloc les faits à eux reprochés.
Le premier, le coordinateur du FNDC Oumar Sylla allias Foniké Menguè, dans sa déposition, a expliqué au juge audiencier, que c’est dans la journée du mardi 05 juillet, alors qu’ils animaient une conférence à leur siège, qu’ils ont été kidnappés et conduits Manu militari a la DCPJ.
« La journée du mardi, à notre siège, on était en conférence et puis on a vu une descente musclée des agents de la police qui sont venus nous kidnapper. Ils sont venus manu militari nous violenter avant de nous déposer à la DCPJ »,a-t-il déclaré.
Interrogé par le juge audiencier sur la paternité d’une publication qu’il avait faite sur sa page Facebook selon laquelle :« un procureur général issu d’un coup d’État n’a ni la légitimité, ni la légalité d’interpeller un citoyen pro démocratie pour avoir critiqué un putschiste »,le prévenu répond par l’affirmative, tout en rappelant qu’il ne se rappelle plus de la date encore moins des circonstances.
À la question du substitut du procureur :
Est ce que vous savez qu’après la prise de pouvoir, les lois de la République ont été réhabilitées par les ordonnances ? Foniké Menguè s’est abstenu de donner une réponse en ajoutant qu’il se remet à ses avocats.
A sa suite, l’artiste Djanii Alfa a repris les mêmes conditions d’interpellation des agents de la BRB2 qui, selon lui, sont venus les interpeller sans mandat, ni convocation.
Interrogé à propos de son post sur sa page Facebook, dans lequel il aurait soutenu en s’adressant au président du CNT : « Des voix vont se lever pour lui dire que le CNT n’est pas une association de Blakoro qui rêve débout », Djanii Alfa soutient avoir tout simplement dit: « j’espère que les membres du CNT ne sont pas des Blakoro », tout en rappelant qu’il ne se souvient plus du moment de la publication.
A la question, qu’est ce qu’un Blakoro ? La réponse de l’artiste est sans équivoque : « Pour moi Bilakoro, c’est quelqu’un qui n’est pas initié et qui n’est pas conscients de ses responsabilités ».
Le troisième Mamadou Billo Bah niera aussi les faits mis à sa charge. Selon lui, leur interpellation se justifie par leur appartenance au FNDC. Toutefois, il reconnaît avoir fait un post via sa page Facebook, dans lequel il a aussi déclaré : « je pense que ce n’est pas une association de Bilakoro qui est différent de Bilakoro. Pour moi, un Bilakoro est un non initiés et un Blakoro c’est celui qui ignore ses responsabilités ».
La phase de réquisition du ministère public vient d’être entamée.
A suivre !