Dans le cadre de l’exécution des activités en lien avec la célébration de la journée internationale de lutte contre les êtres humains, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a lancé depuis le 19 Juillet 2023 des sessions de formation à Labé, Kankan, N’Zérékoré et maintenant Conakry.
Le lancement de l’atelier de formation à l’endroit des acteurs de la société civile et communautaires sur l’approche de la sécurité humaine et les mécanismes de protection a eu lieu ce mercredi 11 octobre 2023 à Conakry.
Des acteurs étatiques et institutionnels impliqués dans cette lutte, ont pris part à la cérémonie d’ouverture de cet atelier de trois jours.
Le choix des acteurs de la société civile et communautaires comme public cible de cette formation s’explique, selon Ana Fonseca, cheffe de mission de l’OIM en Guinée, par la volonté de son institution et les partenaires, de les outiller afin de leur permettre de joindre leurs efforts à ceux des acteurs étatiques.
« La formation est adressée à la communauté civile et aussi au secteur privé, c’est-à-dire les acteurs qui, aujourd’hui, jouent un rôle très important pour aider des victimes de la traite et aussi pour sa prévention. L’objectif de ce projet est d’amener un concept de sécurité humaine dans la lutte contre la traite des êtres humains. Le projet est fait en étroite collaboration avec les différents ministères impliqués dans cette lutte. Les différents acteurs étatiques ont un rôle à jouer mais ici aujourd’hui, on s’adresse aux acteurs non-étatiques en les amenant à jouer leurs rôles pour se joindre aux efforts étatiques. On salue déjà les efforts sur la traite, notamment ceux législatifs, on est là pour le soutenir et amener l’engagement communautaire contre la traite », a-t-elle expliqué.
Pour l’OIM, les ministères et institutions impliqués dans la lutte contre la traite des personnes, les acteurs de la société civile et communautaires sont un maillon important de la lutte qui est en train d’être menée.
« Nous avons donc pensé qu’il fallait doter ces acteurs d’outils leur permettant d’identifier conformément aux standards internationaux, et aussi de référer les victimes aux structures de prises en charge. Aujourd’hui, ce sont les acteurs de la société civile, mais nous avons dans notre plan d’actions, d’intégrer les communicateurs traditionnels mais aussi les leaders religieux pour que la lutte que nous menons soit une lutte qui puisse intégrer tous les acteurs de notre société. Nous attendons de ces acteurs, au sortir de cet atelier, leur forte implication dans la lutte que nous menons. La lutte contre la traite des personnes n’engage pas que l’Etat », a soutenu Aboubacar Sidiki Camara, conseiller juridique au ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables et chef de ce projet.
Participant à la cérémonie de lancement de cet atelier, Aimé Kakolo Ntumba, représentant pays et chef de bureau Guinée du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’Homme a déclaré que « la traite des êtres humains est, évidemment, un phénomène mondial ».
Pour ce qui est de la Guinée, celui-ci dit remarquer que du point de vue des réformes,« il y a une grande amélioration sur la question de la lutte contre la traite des humains », mais aussi au niveau« des mécanismes nationaux ».
Son Excellence Mme la Ministre de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables Aicha Nanette Conté a ouvert la session de formation.
L’ambassade du Japon était également représentée à la cérémonie de lancement de cet atelier.
MohamedNana Bangoura