Face à la presse ce mardi 15 mars 2022, le Club des Métis pour la Paix et le Développement (CMPD), une organisation apolitique, à but non lucratif et d’utilité publique, a exprimé ses inquiétudes sur la situation sociale et politique depuis la prise du pouvoir pour la 3ème fois en Guinée par l’armée.
Dans une déclaration publiée ce jour, le Club des métis pour la paix et le Développement, note que malgré la forte adhésion des populations, ainsi que de la majorité des acteurs publics aux actions de moralisation de la gestion publique annoncées à la prise du pouvoir par les autorités de la transition, des interrogations et préoccupations demeurent aujourd’hui sur certains aspects de la conduite de la transition.
«Ainsi, le Club des métis pour la paix et le Développement constate une atmosphère de méfiance et même de défiance autour des questions de chronogramme, de durée de la transition, de manque de dialogue entre la classe politique et les décideurs de nature à ne pas rassurer l’opinion. Cette situation fait grimper malheureusement la température à travers des discours qui incitent et préparent les parties prenantes à un éventuel conflit dont le cycle évolutif pourrait impacter le peuple de Guinée qui a pourtant soif de renouveau. Une grande inquiétude reste largement partagée par les citoyens épris de paix et de justice et dont le silence pourrait être assimilé à une complicité passive préjudiciable à la quiétude sociale »,a regretté cette organisation citoyenne.
Toutefois, le Club des métis pour la paix et le Développement qui se dit soucieux de la réussite de cette étape transitoire de la Guinée, invite tous les acteurs de la vie socio-politique actuelle à :
- La poursuite d’un dialogue structuré et efficace,
- l’élaboration du chronogramme de la transition ainsi que la définition de sa durée, le respect de la loi par la puissance publique, le renforcement de la protection civile et de la sécurité des personnes et leurs biens,
- la prise en compte des couches vulnérables à travers une attention particulière portée sur elles afin d’alléger le poids de leurs souffrances.
Al Hassan Djigué