C’est un document essentiellement axé sur trois centres d’intérêt à savoir, l’éventualité de l’organisation des élections par le MATD, l’organe en charge des élections et le fichier électoral.
L’objectif pour le MoDeL, est d’apporter des éléments précis et objectifs, afin d’accompagner dans la bonne direction, les autorités de la transition et les partenaires au processus.
Concernant le premier point, le MoDeL n’approuve pas l’organisation des élections par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation tel qu’annoncé par le CNRD récemment.
Le MATD n’a plus jamais organisé une élection en Guinée. Le MoDeL estime que le MATD manque :
– de personnel disposant d’une qualification requise dans le cadre des formations en matière électorale notamment BRIDGE, LEAD et GAR ;
– au niveau des autorités administratives de concertées (gouverneurs, prestes et sous-préfets), de compétences professionnelles requises dans le domaine électoral ;
– de neutralité et d’impartialité ;
Le MoDeL ajoute à cela, l’existence d’un OGE parallèle créé et entretenu par le MATD pour d’autres fins.
De l’organisation des élections, le cercle de réflexion du MoDeL propose 298 jours pour l’enrôlement, l’impression des listes définitives et des cartes d’électeurs.
Le MoDeL dans son document dont copie sera déposée au CNRD et aux partenaires techniques et financiers des élections en Guinée, entre autres, soutient que le recensement général de la population ne devrait en aucun, être associé au recensement électoral. « Ce procédé posera plus de problème qu’il n’en résout, fut-il biométrique », est-il mentionné.
Sur ce point justement, le MoDeL affirme que le recensement général de la population et de l’habitat :
– concerne tous les citoyens guinéens quel que soit leur âge ou leur statut, qu’ils soient en conflit avec la loi ou carrément déchus de leurs droits civils et politiques, les étrangers présents sur le sol guinéens au moment du recensement quel que soit leur statut, leur âge et leur nationalité ;
– est un processus long, méticuleux et coûteux ;
– exclut les guinéens de l’étranger qui sont cependant des citoyens guinéens à part entière et
– ne nécessite ni la présentation d’un document d’identification, ni la présence physique du citoyen à recenser ; ce qui ouvre la voie à toutes sortes de manœuvres.
«Si l’on doit tirer le fichier électoral de cette opération, on risque d’avoir un fichier biaisé », est-il mentionné dans ledit document.
Du recensement électoral à la tenue de la première élection de la transition, 10 mois devraient suffire.
Par ailleurs, le MoDeL propose 11 personnes pour meubler l’organe de gestion qui se voudra technique. Ces gens devraient être compétents, indépendants financièrement, une probité morale irréprochable. Leur recrutement devrait faire l’objet d’un appel d’offre.
MohamedNana Bangoura