Les travaux d’un atelier sur l’élaboration d’une feuille de route sur les droits humains en Guinée se sont ouverts ce mardi, dans la salle de réunion du Bureau du Haut Commissariat des Nations-Unies en charge des droit de l’homme.
C’est une initiative de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du Citoyen(OGDH) en partenariat avec AVIPA, MDT et la FIDH, soutenue par le bureau HCDH Guinée.
La présente assise des organisations de défense des droits de l’homme s’inscrit dans la dynamique, d’accompagner les autorités actuelles pour réussir la transition en cours.
Elle permettra aussi de produire une feuille de route sur les droits de l’homme qui sera par la suite communiquée aux autorités de la transition.
Pendant deux jours, les 35 participants issus des organisations de défense des droits de l’homme vont échanger autour des thèmes en lien avec la lutte contre l’impunité, la réforme du secteur de la sécurité, la formation des forces de défense et de la sécurité sur le maintien de l’ordre et le respect des droits de l’homme, les enjeux autour de l’exploitation minière dont le code minier, promotion et protection de l’État de droit, le droit des femmes…
Au terme de ces échanges, une feuille de route de qualité en matière des droits de l’homme sera élaborée en vue d’ancrer la transition sur la protection et la promotion des droits de l’homme en Guinée.
Dans son allocution de circonstance, le vice-président de l’OGDH, Me Alpha Amadou DS Bah a indiqué que le dit atelier est la suite logique de la mission de haut niveau envoyée en Guinée par la FIDH du 04 au 20 novembre dernier à Conakry, conduite par Professeur Mabassa Fall, représentant de la FIDH auprès de l’Union Africaine pour rencontrer les nouvelles autorités de la transition et engager un plaidoyer pour que la lutte contre l’impunité et les questions des droits de l’homme en Guinée soient placées au cœur de la transition en Guinée.
«Depuis plus 10 ans, nos organisations sont engagées dans des procédures judiciaires liées à des violations des droits de l’homme et accompagnent l’État guinéen dans le cadre de la réforme des textes de lois afin de contribuer à la construction d’un État démocratique fondé sur le droit »,a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs remercié le bureau du haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme pour son appui technique à l’organisation et à l’animation de cet atelier.
Présent aux travaux d’ouverture de l’atelier, le représentant et chef de bureau du haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, Patrice VAHARD a salué l’initiative et invité les participants à insérer le rôle des médias et de la société civile dans leur feuille de route.
«Je n’anticipe pas sur les conclusions de ce travail que les ONG vont faire lors de cette retraite. J’espère vivement qu’en déclinant leur feuille de route ils inséreraient le rôle qui sera celui des médias et de la société civile dans la promotion d’une justice équitable et accessible à tous (…) Les acteurs de la société civile font un travail de plaidoyers, de communication et de sensibilisation sur l’importance de la justice comme un facteur de cohésion sociale et de développement durable qui ressort des responsabilités de la société civile »,a-t-il conclu.
Alhassane Fofana