Le président du CNT, Dr Dansa Kourouma et plusieurs autres conseillers du CNT ont reçu ce jeudi 9 juin, les jeunes leaders de l’Axe.
Les membres du CNT ont d’ailleurs profiter de l’occasion pour regarder avec ces jeunes, le match du Syli national contre le Malawi.
L’objectif pour le président du CNT et ses collaborateurs, était d’écouter ces jeunes qui ont exposé les maux dont ils souffrent et, également échanger sur les pistes de solutions pour résoudre ces problèmes.
Ces jeunes, dans leur prise de parole, ont énuméré l’un après l’autre, les problèmes qui gangrènent cette zone.
Ces problèmes, sont notamment d’ordre infrastructurel, mais aussi social.
« C’est l’absence d’un tel cadre d’échange qui amène la violence. Parce que si vous êtes opprimés et qu’on ne vous donne pas la latitude de vous exprimer, il n’existe aucune autre solution si ce n’est la violence. Quand le président du CNRD a pris le pouvoir, c’est sur l’Axe il est parti en premier. Nous l’avons applaudi et soutenu. Aucun leader politique n’a demandé aux gens de sortir ce jour. Mais, quand il s’est agit de nommer des jeunes, nous n’avons pas été choisis, les gens qu’on a choisis pour la CNT n’ont également pas été retenus. Dites nous la vérité, c’est ce genre de choses qui fait mal à ce pays. Laissez-moi dire la vérité aux autorités, c’est entre leurs mains que se trouve la destiné de ce pays, il y a des jeunes cadres sur l’Axe aussi. Pourquoi quand il s’agit de prendre des décisions importantes on est exclus ? Alors que, lorsqu’il s’agit de jeter des cailloux ou faire des choses qui n’ont aucun lien avec le développement, on nous fait appel ? Disons-nous la vérité, l’Axe n’est pas le problème de la Guinée, c’est plutôt la solution aux différents problèmes de ce pays. Nous demandons la rédaction d’une charte nationale de la jeunesse qui va définir, au-delà de la charte africaine de la jeunesse, le cadre juridique de la jeunesse guinéenne, pensez à former les jeunes, faites en sorte que les jeunes que vous attribuez aux ghetto puissent avoir des activités génératrices de revenu, mettez ces jeunes dans un circuit ou ils peuvent donner leurs avis vous verrez que la donne va changer », a expliqué Abdoul Bah, très connu dans cette zone.
Un autre jeune leader nommé Ousmane Condé a, dans sa prise de parole également, affirmé que « le manque d’espace de jeu pour les jeunes peut entraîner de la frustration ».
« Le long de l’Axe, il n’y a même pas de bluezone, ce qui fait que les jeunes continuent de rester dans les ghettos et temples, c’est malheureux. Il n’y a pas d’écoles publiques, ni de structures sanitaires dignes de nom, etc. Quand aux problèmes sociaux, nous souffrons de la stigmatisation, de l’atteinte à la santé psychologique à l’occasion de chaque manifestation politique ou sociale, la militarisation de la zone est également frustrant, etc. », a-t-il lancé.
En réponse à ces jeunes, le président Dr Dansa Kourouma et ses autres collègues ont d’abord prodigué de sages conseils à ceux-ci. Ils leur ont ensuite demandé de retourner à leur base, faire, à travers un écrit, des propositions sur comment ils voudraient que la gestion publique soit, ce qu’ils souhaiteraient voir dans la nouvelle Constitution qui sera élaborée et, également, d’y mettre les maux dont ils souffrent.
Enfin, ces conseillers ont rassuré les jeunes que les écrits qu’ils vont leur adresser, seront utilisés à bon escient.
MohamedNana Bangoura