Être Ministre en période de transition est une grande prise de risque. Les transitions en raison de leurs durée et des contraintes qui lui sont propres révèlent peu les grands esprits qui, bien souvent confondent l’urgent et l’important. Alors , ceux qui sont nommés ministres doivent être aidés afin qu’ils réalisent les réformes que nous croyons essentielles.
Il y a quelques semaines, à travers l’initiative d’un ami, je suis allé voir le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Pendant 5 minutes, je lui ai dit qu’il a la charge de trois ministères importants fusionnés. Je lui ai dit qu’il y avait des choses à faire. Il m’a écouté et entendu. Il m’a alors demandé de lui faire part de mes vues et m’a rassuré qu’il les lira. Il s’est montré très humble et respectueux à mon endroit. Cela rassure qu’il réussira.
Oui, 5 minutes de conversation. Je ne me plais pas trop dans un bureau climatisé. Aussi parce que cela suffit pour dire l’essentiel.
Plus tard, je lui ai fait part de mes vues et, avec beaucoup de respect, il les a reçues. Voilà ma nouvelle philosophie : » Aller susurrer mes vues à ceux qui décident. »
Mes services sont bénévoles. Le mieux que je pourrai, je les offrirai à ceux qui voudront les recevoir. Mon approche est aussi désintéressée car je ne désire ni nomination ni rien. Le contenu du document que je produis en guise de recommandation ne sera jamais public et n’aura jamais la mention de mon nom. Un simple papier avec des idées de réformes.
Ibrahima Sanoh