Les ministres des transports issus de la FIR de Roberts (Fligt Information Region), une institution qui regroupe la Guinée, le Libéria et la Sierra-Leone, ont tenu une session extraordinaire ce lundi 21 décembre par visioconférence, pour évoquer, notamment, l’impact financier du Coronavirus sur le fonctionnement de l’institution.
Deux points étaient à l’ordre de cette réunion, d’un enjeu important : comment trouver les voies et moyens pour panser les plaies causées par le Covid-19 et la signature du statut actualisé de l’institution.
« Le conseil des ministres de ce jour avait deux points essentiels à son ordre du jour à savoir : le problème de fonctionnement de la FIR de Roberts qui se trouve gravement affecté par la maladie de Coronavirus. Vous savez la FIR de Roberts tire l’essentiel de ses revenus, de la régulation du trafic aérien au dessus de nos trois États. Aujourd’hui, depuis 45 ans, la FIRE de Roberts a des problèmes financiers. C’est ainsi elle a fait appelle à ses États membres pour voir dans quelle mesure ces États pouvaient l’assister, pour la première fois. (…). Avant cette crise, la FIR de Roberts s’était engagée, sur instigation des pays membres, dans la rénovation des matériels qui commençaient à être vétustes. Elle a engagé un prêt financier de 10 millions de dollars. Aujourd’hui, l’institution se trouve dans une phase de remboursement de ce prêt et elle a un besoin immédiat de 864.000 dollars. Les différents États ont été sollicités pour apporter chacun, 288.000 dollars de subvention le plus rapidement que possible, pour éviter que la FIR de Roberts interrompe ses activités. (…). Le deuxième point concernait la signature du statut révisé de l’institution, qu’on a actualisé grâce à la prestation du comité technique. On a préféré plutôt de le faire par visioconférence, de donner une certaine solennité à cet événement. Nous allons donc nous retrouver au mois de janvier au Libéria, où il y a le siège de la FIR de Roberts, pour signer ce document », a expliqué le ministre d’État, ministre des transports, Aboubacar Sylla.
En plus de la régulation de la circulation des aéronefs dans cet espace aérien, la FIR de Roberts paie la cotisation de ces trois États à la loi CI et au niveau de la CAFAC avec un montant qui tourne autour de 70.000 dollar chaque année par États.
Également, elle intervient pour aider les agents de navigation aérienne nationale à fonctionner à hauteur de 50.000 dollar par an. Par ailleurs, elle contribue pour 60.000 dollars par an pour les services de météo de chacun des trois Etats.
Pour toutes ces raisons et d’autres non citées, les ministres de l’espace FIR Roberts ont estimé qu’il faut venir en aide à l’institution qui se trouve dans une situation financière critique à cause du Covid-19.
MohamedNana Bangoura