Les audiences criminelles ont repris ce jeudi 1er décembre 2022, dans la salle d’audience du tribunal militaire de Conakry.
Au total, deux dossiers inscrits au rôle, dont le viol sur une femme enceinte de 8 mois.
A la barre, le prévenu Adjudant Moriba Beavogui, poursuivi pour viol sur sa voisine Marie Mamy, a ne reconnait pas les faits mis à sa charge.
«Comment on peut être poursuivi pour viol alors que le certificat médical est intact, il ne parle pas de viol. Il n’y a pas eu de pénétration sexuelle ni d’attouchement ni violence», a-t-il rétorqué devant le tribunal.
«Nous sommes rassurés, on est confiant, les débats continuent, l’acquittement est de droit. C’est une femme en grossesse de 8 mois, mon client ne peut pas violer ou violenter cette dame pendant ce petit temps que son frère lui a quitté pour aller saluer sa mère. Je demande qu’on libère mon client. Il n’y a pas eu d’attouchement» a ajouté son avocat Me Bérété au cours des débats.
De son côté, le procureur militaire Ali Camara, a défendu bec et ongle, que l’Adjudant Moriba Beavogui a violé cette dame enceinte à l’occasion d’une visite à leur domicile.
L’affaire remonte en Avril 2021, le prévenu a été un voisin à la dame victime, elle était en état de famille de 8 mois, il a fréquenté cette dame avec son jeune frère, ce dernier est allé saluer la mère de la victime, à peine cette visite, cette victime a crié et a dit qu’elle a été violée par le nommé adjudant Moriba Beavogui.
Au terme des débats contradictoires, le juge Sékou Condé a d’abord renvoyé l’audience au 8 décembre, tout en sollicitant de faire venir deux témoins pour un interrogatoire, suivront les plaidoiries et réquisitions.
A noter que la partie civile, pour des raisons de santé, n’a pas pris part à cette première audience.
Saidou Barry