Il y a un peu plus de trois mois que celle qu’on surnommait la dame de fer de la SOGUIPAH, a été nommée à la tête du ministère de l’agriculture.
Un défi pour celle qui a permis, quels que soient les commentaires, favorables ou défavorables, pendant de longues années passées à la tête de SOGUIPAH, de maintenir la société en activité avec des atouts croissants de productions et d’emplois.
Aujourd’hui aux commandes de son ancien ministère de tutelle dans le but d’y appliquer sa longue expérience au résultat satisfaisant dans la gestion de la SOGUIPAH, Mariama Soguipah s’essaie, sûrement, mais certes difficilement à cause des difficultés liées aux commodités de travail.
Pour la suite de notre enquête au ministère de l’agriculture, il nous a été fait remarquer que les travaux de construction globale initiée par l’ancien occupant intérimaire des lieux, en l’occurrence Kiridi Bangoura, constitue un véritable frein au fonctionnement du département.
« Tenez-vous bien, la ministre a son bureau à Novotel, ses cadres éparpillés un peu partout, comment est-ce possible que ça marche monsieur en toute sincérité », nous a confié un des responsables qui se trouvait à côté du chantier interminable.
De là-bas, nous nous sommes rendus à Novotel, ce grand hôtel dont le luxe et la commodité n’existent plus que dans les souvenirs.
A peine arrivés, nous sommes accueilli par la nouvelle d’une coupure de courant depuis quelques heures, plongeant ainsi une bonne partie du bâtiment dans le noir y compris le bureau occupé par la ministre.
Pourquoi on n’allume pas le groupe quand il y a coupure de courant ? a-t-on posé la question à un agent de l’hôtel qui se trouvait en face.
« C’est le deuxième groupe qui est gâté depuis longtemps. Le seul groupe qui fonctionne ne peut pas alimenter tout l’hôtel, donc c’est l’autre parti où il y a l’administration qui est privilégiée », nous a répondu cet agent avec un sourire narquois qui exprime la désolation et l’indignation de voir un des symboles de la république dans cet État, s’effondre de la sorte (nous y reviendrons de façon détaillée dans un autre article).
Après avoir arpenté des escaliers, nous voici à plusieurs étages, où se trouve le bureau de dame « SOGUIPAH ».
Le constat frise aussi l’indignation. C’est une suite indigne des grands hôtels qui est aménagée pour y avoir un bureau et une salle de réception.
Les visiteurs et les employés forment une longue file dans le couloir de l’hôtel à partir du bureau de la ministre.
A l’intérieur, se trouvent des cadres avec des sacs sous les aisselles tout comme aussi des partenaires étrangers qui tous transpiraient à grosse gouttes.
Peu importe cette chaleur, mais la question, instinctive était de savoir où la ministre organise son conseil de cabinet, ainsi que les réunions avec les partenaires.
Les yeux écarquillés de l’auditoire, resté des minutes sans piper mots, laissaient insinuer que ce sont des conciliabules qui sont plutôt privilégiées aux réunions à cause du cadre inapproprié et incommode.
De notre constat, il s’avère aussi que le cadre est répulsif pour les partenaires, bien que ceux-ci soient motivés à accompagner le pays.
Malgré nos multiples tentatives, on n’a pu rencontrer la ministre, on s’est plutôt contenté des clins d’œil à partir de la réception, en direction de son bureau exigu qui ne peut accueillir plus de deux personnes.
Dossier à suivre !!!
ML Cissé