Comme ailleurs en Afrique, des milliers de Guinéens quittent chaque année le pays pour rejoindre d’autres pays d’Europe à la recherche du bien-être. Parmi eux, certains sont confrontés à des problèmes de papier ou de travail.
Pour ceux vivant en Turquie, l’obtention du permis de résidence est devenue un véritable casse-tête, à en croire Sékouba Condé, président de l’ONG ASSEM.
« Les guinéens d’ici ont des difficultés de permis de résidence. Beaucoup de guinéens qui viennent en Turquie viennent avec leurs visas et quand ils viennent avec les visas de trois mois, ils passent au niveau du ministère de l’immigration pour l’obtention de la résidence afin qu’ils s’y installent légalement. Mais sur les 90% qui déposent leurs dossiers, c’est seulement 3 à 4% qui bénéficient des résidences. Donc, nous avons des problèmes de résidence et de l’autorisation de travail. Si vous avez une résidence et que vous n’avez pas l’autorisation de travail, vous ne pouvez pas travailler aussi, et ceux qui sont là travaillent dans le noir et d’un coup comme ça on peut te prendre et tu peux te retrouver dans une situation illégale. Actuellement beaucoup de guinéens n’osent même pas sortir la journée à plus forte raison la nuit, les difficultés sont énormes », a-t-il dénoncé.
A la question de savoir si ces guinéens vivant en Turquie ont pu rencontrer le président Alpha Condé qui passe ses vacances là-bas actuellement, la réponse de Sékouba Condé est sans équivoque.
« C’est un clan qui est à l’extérieur ici, quand le président veut venir ici, la communauté n’est même pas informée. C’est seulement les gens qui sont au niveau de l’Ambassade qui l’entourent qui s’informent entre eux là-bas », a dit le président de l’ONG ASSEM dans l’émission nord-sud de FIM Fm, mercredi 25 août 2021.
Hadjiratou Bah