Dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 juillet 2021 à l’hôpital préfectoral de Siguiri, une femme enceinte a perdu la vie avant d’accoucher.
Le mari de la victime a décidé de saisir la justice car estime-t-il, les médecins en services ce jour, ne se sont pas bien occupés de sa femme.
« Dans la nuit du vendredi au samedi, ma femme s’est plaint des douleurs abdominales. Très tôt le matin donc, je l’ai conduite à l’hôpital. C’est ainsi que les médecins m’ont prescrit une ordonnance qui a calmé la douleur. Quelques temps après, on a été autorisé à rentrer à la maison pour revenir à 10 heures. Au retour, les médecins que nous avons trouvé ne se sont pas occupés de nous. Ces médecins ont traité ma femme de faible et de vaurienne», narre Kaba Diakité.
Poursuivant, le mari de la victime soutient que les médecins l’ont interdit d’accéder à sa femme, alors que celle-ci agonissait.
« C’est à travers les mouvements des sages-femmes que j’ai compris qu’il y a quelque chose qui n’allait. C’est ainsi que je leur ai demandé de me laisser voir ma femme, mais ils ont catégoriquement refusé. J’ai appelé ma jeune sœur Fatim pour aller rester aux côtés d’elle, elle a aussi été empêchée d’accès. J’ai décidé donc de saisir la justice pour faire la lumière sur le décès de ma femme et de mon bébé», a-t-il promis.
Cependant, le médecin chef de l’hôpital incriminé dans l’affaire rejette en bloc, ces accusations et donne une version, totalement différente de celle du mari. Dr Tassi Bérété explique ces cas de mort par le fait que la maternité de l’hôpital de Siguiri ne dispose qu’une salle d’accouchement.
« C’est dans les environs de 14 heures 30 minutes du samedi dernier que la dame a été admise dans la salle d’accouchement et elle a trouvé d’autres parce que c’est une salle commune. Après l’avoir examinée, nous avons constaté qu’il y a deux femmes qui devaient être opérées (elle et une autre qui avait les mêmes diagnostics). À la différence de celle qui est décédée, l’autre dame avait une tension plus basse environnant (6.0). C’est ainsi nous avons jugé nécessaire de la soumettre à une réanimation et opérer la seconde. Après l’intervention, on est revenu pour évaluer son état mais les paramètres étaient complètement effondrés, son organisme ne pouvait supporter l’intervention. Ainsi, elle a rendu l’âme sans accoucher ni subir l’intervention. Nous ne pouvions pas autorisé l’accès à son mari pour la simple raison que la salle d’accouchement de l’hôpital préfectoral de Siguiri n’a qu’une salle commune qui peut accueillir des fois 4 à 5 cas et ce jour il y avait d’autres femmes qui étaient en travail. Cependant, si sa jeune sœur a été empêchée d’accès à la salle, je ne suis pas informé. Les sages-femmes sont mieux placées pour répondre», a-t-il ajouté.
Aux dernières nouvelles, la plainte a été déposée par le mari devant le TPI de Siguiri.
Famako Camara, correspondant de mosaiqueguinee.com à Siguiri