Cet après-midi, j’ai animé, en compagnie des acteurs des mouvements sociaux Européens et Africains, un panel sur l’impact de la coopération Afrique – Union européenne en matière de défense et de sécurité.
Mes interventions ont été axées sur l’impact négatif de la coopération sécuritaire entre l’Union européenne ou un de ses États membres et la Guinée sur le travail des défenseurs des Droits de l’Homme et des militants pro-démocratie.
J’ai communiqué sur la mise en place de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) par le gouvernement guinéen dans le cadre du programme de renforcement du secteur de la sécurité financé par la commission de l’Union Européenne.
Cette unité d’élite de la police judiciaire, formée et équipée par la commission de l’Union Européenne, qui avait pour mission de lutter contre le terrorisme et le crime organisé en Guinée a été vite détournée de sa mission et utilisée par le gouvernement pour piloter la machine de répression mise en place contre les défenseurs des Droits de l’Homme et des militants pro-démocratie dans le cadre de la lutte citoyenne contre le troisième mandat du dictateur Alpha Condé depuis 2019.
J’ai présenté le bilan de la répression sanglante des manifestations pacifiques du FNDC et de l’opposition en Guinée par les forces de défense et de sécurité qui bénéficient de l’aide extérieure en formation et en équipement.
J’ai fait, par la suite, un plaidoyer sur la mobilisation des mouvements sociaux Européens pour demander l’arrêt des aides extérieures et des programmes d’appui destinés à former et à équiper les Forces de défense et de sécurité.
Une dynamique des mouvements sociaux européens est constituée pour mener ce combat auprès des instances Européennes.
Ibrahima Diallo
Coordinateur de Tournons La Page Guinée ,
Responsable des opérations du FNDC