La naissance d’un petit chimpanzé dans la réserve forestière de Bossou suscite une joie immense chez les communautés riveraines.
Après des décennies de ménopause, Fanwoua (mère chimpanzé) a enfin redonné sourire et espoir aux citoyens mais surtout, chez les travailleurs de l’institut de recherche environnementale de Bossou.
«Nous sommes très content parce que les chimpanzé était en état critique d’extinction. Alors, quand il y a un membre qui vient augmenter le nombre, c’est vraiment un espoir qui naît », s’est réjoui Docteur Aly Gaspard Soumah, directeur de l’institut de recherche environnementale de Bossou.
Les jours à venir, on pourra connaitre le nom de ce bébé chimpanzé à l’occasion d’un baptême auquel prendront part les autorités locales, les communautés riveraines et des représentants de l’ambassade du Japon en Guinée.
« On se retrouvera demain en réunion générale pour en discuter afin de fixer le jour du baptême», à préciser le directeur général de L’IREV qui félicite les efforts de restauration de cette espèce animale.
Toutefois, il faut dire que les chimpanzés de Bossou sont menacés de disparition à cause de plusieurs facteurs notamment, la déforestation et la fragmentation de l’habitat. Ce qui, selon Aly Gaspard Soumah, provoque « un isolement géographique entraînant un autre isolement génétique».
Ces pratiques empêchent donc les chimpanzés de Bossou à avoir des contacts ou à s’accoupler avec les autres groupes du Mont Nimba.
Sur les quatre femelles qui y restent, trois sont âgés d’une soixantaine d’années et ont atteint la ménopause. Selon le directeur de L’IREV, l’unique femelle n’a pas la capacité de reconstituer la dynamique sociale des chimpanzés de Bossou.
Alexis Kolié