À l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de ce samedi 19 août 2023, le RPG-AEC, parti d’Alpha Condé a, dans un éditorial, exprimé son désaccord face au vent de coups d’Etat en Afrique de l’Ouest ces derniers temps.
Selon le contenu de cet éditorial, cette succession de coups d’Etat en Afrique de l’Ouest fait de l’espace CEDEAO,« un foyer de coups d’Etats militaires qui va entraver sa marche démocratique vers la construction définitive d’Etats de droit qui sont les seuls générateurs de stabilité socio- économique et de prospérité équilibré ».
Dans ce sens, le Parti d’Alpha Condé a « salué les derniers sommets des Chefs d’Etat tenus à Bissau et à Abuja et salue également les différentes prises de position » de l’institution ouest africaine.
« Le RPG-AEC encourage l’actuel président en exercice de la CEDEAO, son Excellence Bolla Ahmed TINUBU à poursuivre les efforts pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Tout en réaffirmant notre soutien pour les décisions courageuses contre les putschistes du Niger, nous attirons l’attention des dirigeants actuels de la CEDEAO sur le deux poids deux mesures en ce qui concerne surtout le cas de la République de Guinée. En effet, la transition Guinéenne que les Guinéens subissent aujourd’hui contre leur volonté, est en train de devenir la transition la plus longue de l’histoire des transitions en Afrique. C’est le lieu de souligner qu’aucune de toutes la série de sanctions prises contre les putschistes Guinéens n’a été appliquée. Ce qui confirme encore le deux poids deux mesures contre la Guinée. Nous avons bon espoir que la CEDEAO prendra toutes les dispositions dans les jours à venir pour corriger cette situation afin de mettre fin aux calvaires des Guinéens », peut-on lire.
Le RPG-AEC alerte sur le faut que si le spectre des coups d’Etat continue, il ne servira à rien d’organiser les élections en Afrique.
« Chers militants, tout en nous appuyant sur la communauté internationale, nous devons compter sur nous-mêmes dans l’unité pour atteindre nos objectifs à court terme. Dans le cas contraire, nous nous acheminons vers la consolidation des coups d’Etat dans notre espace CEDEAO. Dans ces conditions, il ne servira à rien d’organiser des élections à coup de millions de dollars dans nos États, si un soldat peut venir remettre tout en cause avec des arguments fallacieux de refondation. Il est clair que des disfonctionnements existent dans toutes les gouvernances. Ces dysfonctionnements ne doivent être sanctionnés que par le peuple à travers des élections transparentes et crédibles et non par des coups d’Etat », ont-ils ajouté.
Par ailleurs, l’ancien parti au pouvoir invite les Guinéens à faire un examen de conscience sur la problématique des droits de l’Homme.
« Aujourd’hui du haut de cette tribune et sous le sceau de notre doctrine de rassemblement, nous invitons nos concitoyens à faire un examen de conscience sur la problématique des droits de l’Homme dans notre pays en cette période de transition et nous indexons : l’incarcération de nos dirigeants avec une justice qui n’a plus de respect pour la dignité humaine et pour services rendus à l’Etat ; les manipulations procédurales et les harcèlements dans les dossiers de Dr Ibrahima Kassory Fofana, d’Amadou Damaro Camara, de Dr Mohamed Diané, d’Oyé Guilavogui et d’Ibrahima Kourouma sont visibles et dépassent la limite. Nous demandons leur libération en faveur de la paix et d’une transition paisible. Nous ne cesserons jamais d’être fiers de la gouvernance économique de l’équipe du Professeur Alpha Condé avec ses différents gouvernements qui, s’appuyant sur des leviers de croissance économique qui profitent aujourd’hui à ceux qui nous gouvernent pendant que la justice actuelle du pays leur impose l’injustice », est-il mentionné.
MohamedNana Bangoura