Le préfet de Dubreka va-t-il fermer le port de Coperin dans Dubreka ? La question mérite d’être posée au lendemain d’une réunion qui se serait tenue au bureau du premier représentant de l’Etat dans cette préfecture concernant l’affaire qui oppose la société Binhai Pêche à celle d’Eva Pêche autour de l’exploitation du port artisanal de Coperin.
Selon l’avocat de l’entreprise Binhai Pêche, décision aurait été prise au cours d’une réunion tenue le vendredi 29 avril au siège de la préfecture de fermer le port de Coperin. Ce qui est inadmissible car contraire au principe de séparation des pouvoirs, le dossier étant judiciarisé estime Me Bea.
Le conseil de Binhai pêche prévient ceux qui veulent ordonner la fermeture dudit port en dehors de toute procédure judiciaire.
« Le Vendredi 29 avril, une réunion s’est tenue dans le bureau du préfet de Dubréka. Déjà, il n’est plus un secret pour personne que le préfet de Dubréka s’ingère dans le fonctionnement de la justice. Il a empiété sur les attributions de la justice parce qu’une affaire qui est pendante devant la justice ne peut pas se retrouver devant l’administration en vertu du principe de séparation des pouvoirs ; surtout que lui-même est convoqué à la justice le 9 mai prochain. Il est convoqué là pour abus d’autorité. Au cours d’une réunion le vendredi, il a pris l’initiative d’amener le ministère de la pêche à fermer le port de « coperin ». Il faut tout de suite relever que le port de « coperin » ne peut être fermé que sur décision de justice parce que l’affaire est à la justice. Aucune autorité, en tout cas si nous sommes dans la légalité, ne peut ordonner la fermeture d’un port artisanal surtout que ce port est une source de revenus pour plusieurs pères de famille. De surcroît, c’est un contrat qui lie l’Etat à une société et jusqu’à preuve du contraire, ce particulier ou la société s’est bien comporté vis-à-vis de l’Etat. Ce particulier c’est-à-dire Binhai pêche ne fait que réclamer ses droits, le respect de ses droits. Toute idée tendant à la fermeture du port est hasardeuse et pourrait entraîner des conséquences dommageables. Parce que, quiconque tente de fermer ce port sera trimbalé en justice car seule la justice peut fermer ce port. Monsieur le préfet, nous connaissons déjà sa position, il a pris fait et cause pour nos adversaires. Nous l’attendons le 9 mai au tribunal. Comme il dit qu’il s’en fou de la justice, elle va lui montrer que nul n’est au-dessus de la loi», a insisté Me Béa dans un entretien au téléphone.
Mosaiqueguinee.com