Face aux multiples violations des droits de l’homme en Guinée, l’ancien bâtonnier en a marre. Me Mohamed Traoré décrit un tableau peu reluisant des droits humains au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020. Le praticien des tribunaux guinéens interpelle les activistes droits de l’hommiste qu’on entend moins ou très peu face à la situation inquiétante des droits de l’homme en Guinée.
« Des arrestations en masse, des procédures judiciaires tous azimuts, des placements en détention à n’en pas finir, pour des infractions imaginaires dans des biens des cas, une augmentation très sensible de la population carcérale avec les conditions de vie que l’on connait dans les établissements pénitentiaires, une lenteur excessive du traitement des dossiers, voilà la réalité sur le terrain au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre. Dommage qu’on en soit là encore. Malheureusement, la tendance est à l’oubli ou au silence alors qu’il s’agit d’une situation qui doit interpeller chacun d’entre nous et en particulier les défenseurs des droits de l’homme. On entend de moins en moins les organisations de défense des droits de l’homme. Or, le silence est le meilleur allié des auteurs de violation des droits de l’homme. Espérons qu’il y aura un sursaut de la part de ces organisations », a-t-il interpellé ce lundi.
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