La violation d’une des obligations du contrôle judiciaire, notamment celle de ne pas porter atteinte à l’honneur d’autrui sur les réseaux sociaux, provoque l’ire de Me Salifou Béavogui.
L’avocat de Cellou Dalein Diallo qui rappelle que la mise en cause a réalisée une quarantaine de vidéos violant les termes de la mesure de contrôle judiciaire depuis le 11 novembre, date à laquelle l’ordonnance a été prise, se dit révolté.
Salifou Béavogui sollicite la révocation pure et simple de l’ordonnance de contrôle judiciaire et le placement immédiat en détention provisoire de Fatou Gneloy.
« Nous avons toujours dit que la justice n’est pas appliquée de la même manière à tous les citoyens guinéens…Comment vous pouvez imaginer et accepter que depuis le 11 novembre 2021, une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire pour des faits aussi graves que la diffamation et les menaces dont notre client Mamadou Cellou Dalein Diallo est victime, dont sa famille est victime et que cette ordonnance vienne à la suite d’une plainte déposée depuis 6 à 7 mois, difficilement cette ordonnance intervient ; et que dans les interdictions qu’il soit mentionné que la personne contre laquelle l’ordonnance est délivrée ne doit pas se livrer à la publication de vidéos qui portent atteinte à l’honneur et à la dignité d’autrui. Promenez-vous sur la page de la mise en cause, c’est-à-dire Madame Fatoumata Binta Diallo dit Fatou Gneloye, vous remarquerez que depuis le 11 novembre 2021 jusqu’au 7 janvier 2022, qu’il y a une quarantaine de vidéos teintées d’injures publiques, de menaces et de toutes sortes de malpropreté, des propos indignes, inhumains et dégradants dirigés soient contre le président Cellou ou contre ses partisans et ses militants ; même ses avocats n’ont pas été épargnés. Pendant qu’il y a une interdiction légale qui l’empêche même de parler, de faire des publications visant à porter atteinte à l’honneur et à la dignité d’autrui sur les réseaux sociaux. Si vous prenez la quarantaine de vidéos dont je parle, vous vous rendrez compte qu’elles portent toutes atteintes à autrui. La conséquence de ces violations en droit, n’est autre que la révocation pure et simple et le placement immédiat en détention provisoire de la personne qui a bénéficié de cette ordonnance. Au lieu que la justice ne sévisse, le juge qui a pris cette ordonnance, ça ne fait même pas une semaine qu’il a passé le service, a fermé les yeux sur cela, sur la violation de sa propre décision. Quoi bon alors de prendre des décisions de placement en détention provisoire ? L’auteur de cette décision n’a pris aucune autre mesure. C’est pour cette raison que la mise en cause a continué de plus belle à prospérer dans la commission des infractions poursuivies. D’ailleurs, depuis le 11 novembre, elle a fait pire. On se demande pourquoi le juge qui a pris cette décision, n’avait pas tiré les conséquences. Il a fallut même que le nouveau vienne pour qu’elle se présente aux juges…Je suis révolté et j’exige l’application de la loi. Cette demoiselle ou cette dame n’a pas le droit d’ouvrir sa bouche et tenir des propos qui portent à l’honneur et à la dignité. Ce serait d’insulter le peuple guinéen, d’insulter la justice guinéenne, les magistrats et tout le monde. Parce que nul n’est au-dessus de la loi. Que le sort qui lui est réservé selon la loi guinéenne, lui soit appliquée », a-t-il demandé dans un entretien téléphonique ce lundi 10 janvier 2022.
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