Après les violences meurtrières survenues dans la ville de Macenta ce week-end, des voix s’élèvent pour condamner ces actes, qui viennent allonger la liste des cas enregistrés en Guinée.
Me Labila Michel Sonomou, activiste des droits de l’homme, condamne avec la dernière énergie ces violences et pointe du doigt l’État, qui selon lui aurait pu maîtriser la situation.
“Je condamne les violences sous toutes les formes quelles que soient les raisons. Pour le cas particulier de Macenta, je me dis encore que l’État a failli à son devoir de protéger les citoyens. Il fallait que les dispositions soient prises pour éviter ce qui est arrivé (…). Je vous rappelle, il y a quelques années dans la ville de Kankan, il y a des Condé qui ont commencé à revendiquer le patriarcat de Kankan et ils ont voulu installer un patriarche de la famille Condé. Ils ont pris toutes les dispositions le jour prévu pour l’intronisation de ce patriarche. Très tôt le matin les services de sécurité ont envahi les lieux et ils ont dispersé les organisateurs. Et depuis lors on en a plus parlé. Pourquoi on a laissé pour le cas de Macenta arriver jusqu’au pire ? Je condamne fermement cette situation et ces tueries”, a-t-il déploré
Pour cet ancien président de l’ONG “avocats sans frontières”, il est temps que les autorités prennent conscience de leurs responsabilités après une élection émaillée de violences. Il invite par ailleurs les deux communautés à mettre la balle à terre.
“Encore une fois c’est l’occasion pour moi, d’interpeller l’État de faire face à son devoir de protéger les citoyens et leurs biens. Nous venons de sortir d’un processus électoral qui a connu beaucoup de violences et les plaies ne sont pas encore fermées. Aujourd’hui, les guinéens ont pas besoin de violences, mais plutôt de se réconcilier. Les tomas et tomamanias sont pratiquement les mêmes populations. J’invite les deux communautés de revenir à la raison. De se retrouver et de consulter les personnes ressources pour que la personne qui doit être désignée, le soit dans les règles de l’art, sans animosité”, a demandé Me Labila Michel Sonomou au micro de mosaiqueguinee.com ce lundi
Mama Adama Sylla