Le verdict dans le procès intenté contre certains citoyens impliqués dans les violences meurtrières qui ont endeuillé des familles, à Macenta, en décembre 2020, est tombé en début de semaine, devant le TPI de N’zérékoré.
Si certains ont été reconnus coupables des faits qui leur ont été reprochés et condamnés à de lourdes peines, d’autres par contre ont été acquittés pour délits non constitués.
Interrogé au lendemain de cette sentence, le coordinateur du mouvement Elazologa, Dr Mamadi Onivogui dit être animé d’un sentiment de joie. L’activiste a par contre regretté le fait que des innocents aient été retenus en prison plus d’une année durant sans être jugés
« C’est un ouf de soulagement, de joie et d’allégresse qui m’anime. Ce jugement prouve que les droits de l’homme commencent à être respectés en Guinée, la justice a joué son rôle, je pense qu’elle continuera à jouer ce rôle. On est content de la remise en liberté des innocents. Mais ce jugement est aussi une façon de dire aux autorités que lorsqu’un problème est posé, il faut mener des enquêtes minutieuses, sinon on risque de faire du tort aux innocents parce qu’enfin de compte on réalise qu’on a injustement condamné des gens sans aucune preuve irréfutable », a-t-il déclaré au micro d’un reporter de mosaiqueguinee.com.
Dr Onivogui a également déploré la non comparution au procès des organisateurs des manifestations qui ont conduit à ces violences au relent communautaire.
« …On a l’impression que la loi est faite pour les faibles. Nous déplorons le fait que ceux qui sont à l’origine des évènements douloureux n’ont pas été entendus », dira-t-il.
L’activiste a enfin invité la population de la localité à mettre Macenta au-dessus de toutes sortes de considérations et à raffermir les liens séculaires de cohabitation pacifique.
« J’invite tous les citoyens à faire preuve de retenu, de pardon et d’acceptation des autres comme ils sont. Nous disons aux uns et aux autres de pardonner parce qu’après la justice c’est la réconciliation. Aux leaders d’opinion, les notabilités, les sages, nous les exhortons à formuler des messages de paix à l’endroit des citoyens de Macenta », a conclu le coordinateur du mouvement Elazologa.
Alhassane Fofana