Dans un rapport publié le 31 mars 2021, le département d’Etat américain pointe les forces de l’ordre d’être l’auteur des violences perpétrées, lors des manifestations politiques et celles post-électorales en Guinée.
Réagissant à cet effet, Dr Dansa Kourouma, acteur de la société civile estime que tant que des enquêtes ne sont pas ouvertes, les hommes en uniforme restent les principaux coupables.
« Il faut reconnaître que jusqu’à preuve du contraire et tant que les vrais coupables ne sont pas présentés à la population guinéenne avec un procès transparent et indépendant, les forces de l’ordre restent et demeurent les coupables parfaits. Je mesure ce que je dis. La responsabilité des hommes politiques guinéens de tout bord ne peut être désengagée dans un processus où il y a des morts, où il y a eu des manifestations, où il y a eu des confrontations de force. Donc, il faudrait que ces niveaux de responsabilités soient situés par l’Etat pour que les forces de l’ordre soient dédouanées », a-t-il indiqué.
Dr Dansa Kourouma n’a toutefois pas manqué de déplorer quelques incohérences liées à ce rapport.
« Quant au rapport du département de l’Etat américain, c’est vrai dans ce rapport à certains endroits ce sont des affirmations qui sont fondées sur l’analyse de certaines ONG. Et vous convenez avec moi que la plupart des ONG ne sont pas indépendantes (…). Mais tant que l’Etat guinéen ne fait pas de la justice et de la sécurité sa priorité l’Etat continuera à assurer la responsabilité. Pour l’instant, la responsabilité des citoyens ne peut être engagée qu’après une enquête et procès équitables aussi transparents », a-t-il insisté.
Mama Adama Sylla