Dans sa mission de promotion de la paix et de la quiétude sociale, mais aussi de l’instauration d’un Etat de droit en Guinée, le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté a rendu visite ce vendredi, 16 février 2018 aux blessés de la CMIS (Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité) de Kagbélen lors des violences postélectorales enregistrées après le scrutin du 04 février dernier.
Objectif, exprimer la compassion et le soutien du gouvernement envers ces policiers blessés, mais aussi les interpeller sur la nécessité d’agir conformément à la loi pendant leurs missions de rétablissement d’ordre.
«Le même devoir qui s’impose aux agents de sécurité d’agir dans le respect de la loi et de ne pas user de violences injustifiées, illégales et même immorales ou amorales, le même devoir s’impose à nos concitoyens de ne pas s’en prendre à eux dans leur mission. La justice doit être à l’écoute de toutes les victimes de la République de Guinée de quelques bords qu’elles soient .Si on ne le fait pas, on creusera notre propre tombe parce que l’injustice est à la base de la violence et des choses absolument irréparables », martèle Khalifa Gassama Diaby.
Le ministre de l’unité nationale a aussi mis l’occasion à profit pour interpeller les forces de sécurité sur leur rôle républicain.
«Votre rôle et votre mission est de protéger avec la plus grande fermeté nos concitoyens. Bien entendu d’être fermes face à ceux qui se mettent hors la loi. Mais de le faire dans le strict et l’absolu respect de la loi .A chaque fois qu’un agent de sécurité agit hors la loi, il fragilise les principes de la République et de la nation. Il vous appartient à chaque fois que vous tentez d’agir dans la passion de vous souvenir que vous représentez l’Etat, l’ensemble du peuple de Guinée et que vous ne représentez pas un camp politique, vous représentez la nation. Sur le terrain vous devez être fermes, absolument fermes et empêcher tout acte contraire à la loi et de quelques bords que cela vienne. C‘est en cela que vous rendez service à votre pays. Il n’est pas acceptable que parce qu’on porte la tenue qu’on ne puisse pas répondre de ses actes illégaux devant la loi. L’Etat de droit s’applique à tout le monde. Que tu sois ministre, force de l’ordre ou citoyen simple », a-t-il indiqué.
A rappeler que lors de ces violences postélectorales, 10 agents de police de la CMIS de Kagbélen ont été blessés et un pick-up a aussi été brûlé.
Bouka barry