Alors que la police y mène des opérations de ratissage, le quartier Wanindara (haute banlieue de Conakry), continue de compter ses morts.
En début de semaine, Lamarana Diallo, âgé d’une trentaine d’années, a été abattu sur place.
Affligée, le cœur saignant, sa mère biologique, Hadja Ramatoulaye Diallo, dans un entretien à Mosaiqueguinee.com, a expliqué, jeudi, dans quelles circonstances, son fils a trouvé la mort.
Elle en impute toute la responsabilité aux agents des forces de sécurité, qui assiègent le quartier, depuis qu’un policier y a été fauché.
« Les forces de sécurité sont venues de derrière et elles m’ont trouvé devant la rentrée de chez moi. Aussitôt, elles m’ont demandé qui est entré dans la cour, je leur ai répondu que personne n’est entrée ici, mais elles m’ont dit qu’elles vont alors effectuer une fouille et j’ai dit d’accord. Parmi elles, au nombre de 6, 5 sont rentrés avec moi, ils ont vérifié dans toute la maison et n’ont trouvé personne mais il y avait la chambre de mon fils qui était fermée, ils ont voulu forcer la porte. Immédiatement, je leur ai dit d’attendre, la personne qui est dedans va l’ouvrir et dès que le garçon a ouvert la porte, ils ont pointé l’arme sur lui au niveau de sa poitrine, je leur ai dit d’arrêter car ce n’est pas ce qu’on a convenu et malgré ça, ils ont tenté de retirer son téléphone, je me suis opposé. Là aussi et quand ils ont pris mon téléphone à moi, on les a suivis, c’est après ça qu’ils ont tué mon fils. Mais qu’ils sachent que je n’ai pardonnerai pas à celui qui a tué mon fils », a témoigné Hadja Ramatoulaye Diallo, au micro de Mosaiqueguinee.com.
Al Hassan Djigué